Nos commentaires sur les nouveaux programmes de l'école primaire 2008
- Pourquoi nos commentaires ?
- Les principes
- Structure et rédaction du texte officiel
- Français - Ecole maternelle
- Français - Ecole primaire
- Arithmétique et géométrie - Ecole maternelle
- Arithmétique et géométrie - CP et CE1
- Arithmétique et géométrie - CE2 CM1 CM2
- Histoire et Géographie
- Sciences et techniques
- Autres matières
- Conclusion
- Annexes :
Programmes 2008 du primaire – Arithmétique et géométrie
Le tableau synoptique (p.38 et 39) énumère assez correctement les savoirs à enseigner de façon progressive. Mais ces savoirs demeurent limités, comme si l’on craignait d’exposer les élèves à des difficultés insurmontables. Or les rédacteurs ont exclu beaucoup de connaissances qui se trouvent dans le prolongement direct et immédiat de celles qu’ils ont inscrites au programme (par exemple CM2 p/38 on limite la division d’un nombre décimal au cas d’un diviseur entier).
Exposé commun aux 3 années (p. 22-23) et second palier du cycle (p. 27-28)
La rédaction comporte toujours un lot d’approximations et de bizarreries. Ainsi, il est question, pour les entiers naturels, des principes de la numération décimale de position (p.22), qui devraient être approchés en GS avec la numération de 10 à 30, et acquis en CP. De même il est question pour ces entiers, de leur « désignation orale » et de leur « écriture chiffrée et en lettres ».
Les rédacteurs ont cru bon de justifier la calculatrice – que nous désapprouvons – par son « utilisation raisonnée (!) en fonction de la complexité des calculs auxquels sont confrontés les élèves ». Or il est inutile de proposer aux élèves de problèmes ou exercices impliquant des calculs plus complexes que ceux qu’effectuaient sans machine les candidats au certificat d’études.
Nous approuvons : l’entrainement quotidien au calcul mental portant sur les quatre opérations (p.23) la connaissance des techniques opératoires des quatre opérations sur les nombres entiers et décimaux (p.27)
Nous regrettons qu’il ne soit pas spécifié que la résolution des problèmes ne doit pas se borner à l’application de modèles ou de procédures mémorisées, mais passer par un raisonnement que les élèves doivent être capables d’exposer oralement et par écrit. C’est notamment le cas des problèmes relevant de la proportionnalité (p. 39).
Tableau synoptique
a) Numération et calcul
Nous regrettons l’absence des nombres premiers, et de la décomposition en nombres premiers, qui permettent de pousser les calculs sur les fractions.
b) Géométrie – Grandeurs et mesures
Nous regrettons l’absence de la notion de mesure des angles en degrés et de l’utilisation du rapporteur, de la formule de la surface du cercle, du volume du cylindre, et de la généralisation au volume d’un solide droit quelconque.
Nous notons de curieuses variations au sujet du système métrique. Ainsi, pour CP-CE1, le litre est mentionné dans l’exposé commun aux 2 années (p.18) mais pas dans le synoptique (p.33). Il réapparait, avec le centilitre, dans le synoptique CE2 p.39.
Les unités d’aires n’apparaissent qu’en CM2, alors qu’elles sont nécessaires dès le CE1, pour des exercices en rapport avec la multiplication.
Les unités de volume ne sont mentionnées qu’au CM2.
Ce saucissonnage du système métrique n’a pas de justification sauf la crainte de difficultés supposées dans l’esprit des élèves. Les unités du système métrique devraient être présentées progressivement du CP au CE2 et le système complet appris au CM1 et revu au CM2.
Les conversions d’unités n’apparaissent qu’en CM2.