Sur les principes et les objectifs généraux, les trois discours politiques (du Président de la République le 15 février, de Xavier Darcos les 20 février et 29 avril) marquent avec force la volonté de rupture avec les dogmes qui ont conduit à la débâcle de l’école primaire, depuis quarante ans et particulièrement depuis la loi d’orientation de 1989. Les trois discours condamnent sana ambiguïté la doctrine de « l’élève au centre », et établissent l’impératif de transmission du savoir, c’est-à-dire de l’instruction.

Les nouveaux programmes traduisent ce changement d’orientation par la prépondérance donnée au français et aux mathématiques, et, dans ces deux matières fondamentales, par des progressions annuelles explicites et progressives, allant du simple au complexe, et énumérant sans ambiguïté des savoirs à transmettre.

En revanche, on note de fâcheuses continuités avec les errements anciens, dans la forme (dont les références répétées aux prétendues  « compétences ») dans la place faite à la  » communication », aux « débats », à la « démarche d’investigation », dans le modernisme naïf (calculettes et ordinateurs = faux savoirs, perte de temps et d’argent). Les programmes de maternelle en lecture-écriture maintiennent le statu quo.

L’entrée en vigueur de ces nouveaux programmes ouvrira une inévitable et longue période de transition. Le changement dans les pratiques des enseignants prendra du temps. Il faudra aussi du temps pour que tous les élèves aient bénéficié d’un enseignement cohérent depuis le CP.

Cependant, nous voyons s’organiser au sein de l’Education Nationale une opposition systématique aux nouveaux programmes, par la même désinformation et le même martèlement de contre-vérités que nous subissons depuis des années. Il s’agit toujours d’occulter le massacre de 300.000 enfants chaque année, et d’en rejeter la responsabilité.

C’est pourquoi, malgré les faiblesses et les lacunes des nouveaux programmes du primaire, il est nécessaire d’apporter notre soutien au ministre Xavier Darcos, comme aux instituteurs qui font le choix de la transmission du savoir : l’appui des parents leur est indispensable.

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