Procédant de la loi Peillon de 2013, dite de Refondation de l’école, voici la réforme du collège, attribuée à Najat Vallaud-Belkacem et, comme on le sait, assumée par elle.
À l’écart de l’urgence éphémère des médias, nous avons analysé les textes tels qu’ils sont. Le résultat est décevant.
L’idéologie dominante, l’égalitarisme, le dogme constructiviste, commandent le déni des réalités dérangeantes.
Les difficultés des collèges sont dénoncées mais les causes réelles en sont méconnues.
Les remèdes proposés sont peu convaincants car ils ne prennent pas en compte la diversité des situations réelles. Aucune étape, aucune échéance, aucun objectif ne guide leur mise en place. C’est tout, tout de suite, pour tous.
Des idées intéressantes se révèlent à l’analyse impraticables en l’état actuel de beaucoup de collèges.
On peut se demander si l’effet l’objectif caché n’est pas d’accélérer la débâcle du collège, pour enfin édifier une scolarité obligatoire capable de transformer la société.
Quoi qu’il en soit, tout se passe comme si un décret et un arrêté étaient nécessaires pour prendre date et affirmer des idées, en renvoyant à plus tard la réflexion sur le fondement et la faisabilité des mesures proposées.