Ce thème de travail en Commission parlementaire a pour origine la controverse à propos de la notion de « genre » présentée dans un manuel de SVT en classe de première.

On trouve dans ce rapport des idées et des questions intéressantes mais dans une confusion certaine, reflet de l’ambiguïté des termes « programmes » et  « manuels ».

Le rapport est accessible en téléchargement.
Nous commentons ci-après.

 

Les notions d’objectifs à atteindre et d’obligation de résultats ne sont pas familières aux administrations, et l’Education nationale ne fait pas exception. (Il a été dit par le HCE que le socle des compétences était  la première obligation de résultat imposée à l’Education nationale, et dans une certaine mesure les formulations du socle sont assez proches d’objectifs d’acquisitions par les élèves).
En France, on confond couramment objectifs et programmes. Il est question dans le rapport de contenu des programmes. Or les contenus des programmes, au sens de liste de connaissances disciplinaires, correspondent à une obligation de moyens : les enseignants ont en principe l’obligation de suivre les programmes (dans la réalité, les contenus et encore plus les acquis des élèves varient de façon considérable d’un établissement à l’autre, et d’une classe à l’autre)
En toute logique, et notamment dans la logique de la LOLF (Loi d’Organisation des Lois des Finances) , l’Education nationale devrait se voir assigner par le Parlement des objectifs en termes de savoirs et savoir-faire, connaissances et compétences effectivement acquis par les élèves à l’issue de la scolarité obligatoire, et non se les assigner à elle-même. Comme les élèves ne peuvent avoir tous les mêmes résultats, il faudrait au moins

– définir l’objectif pour les 10 % les moins instruits- objectifs peut-être préfigurés par le socle commun
– définir l’objectif des 10 % les mieux instruits

le tout, non seulement dans les disciplines académiques, mais dans tous les domaines du savoir intéressant la scolarité obligatoire.

Dans cette hypothèse le mot programme retrouverait son sens : connaissant les objectifs à atteindre, ayant défini les principaux cursus nécessaires et les structures correspondantes, les programmes annuels représenteraient la progression considérée comme optimale durant la scolarité.

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