Vous trouverez dans le site de Télérama, un entretien pertinent de Laurent Mucchielli, sociologue, auteur d’un récent ouvrage sur « les bandes de jeunes », dans l’extrait qui suit il insiste sur le rôle essentiel de l’école pour enrayer ce processus de violence et de ghettoïsation qui semble croissant et irréversible.

« Que faudrait-il faire pour l’école ?

On évoque toujours les problèmes du collège, les élèves perturbateurs, absentéistes, et l’échec au brevet. Il serait temps de comprendre que l’échec se construit au stade de l’apprentissage des fondamentaux – lecture, écriture, calcul -, c’est-à-dire à la fin de la maternelle, au CP, en CE1. C’est là que le mal s’enracine, que des élèves vont entrer en CE2 loin du niveau des autres, qu’ils vont faire l’expérience de l’incompréhension, vont prendre le statut de cancre, reculer dans la classe et devenir de futurs perturbateurs. Mécanisme éculé, qu’on connaît par coeur, que toutes les études ont montré. C’est sur les premières années qu’il faudrait mettre le paquet. »

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