Une multitude d’ouvrages-témoignages d’enseignants découragés, un film, des reportages à la télévision : la question de l’autorité des enseignants est posée. Le climat des classes – au collège notamment – permet-il encore d’enseigner ?
A cela, le Ministre répond par un code de paix scolaire. Une sorte d’emplâtre sur une jambe de bois, ou une dernière tentative pour éviter que l’incendie ne se propage trop vite. Nous aurons l’occasion d’y revenir mais il est clair pour tout le monde que la question du respect du à l’école et aux professeurs est à traiter en amont, lorsque les enfants sont encore jeunes, voire très jeunes.
Ceci étant dit, comme il ne serait pas raisonnable d’attendre 10 ans sans rien faire, en espérant que parents et enseignants sauront ce qu’ils ont à faire pour aider les nouvelles générations à devenir de vrais élèves, attendons de voir ce que le magistrat chargé de ce dossier va proposer.
Quelques pistes sont données :
- harmoniser les sanctions pour qu’elles soient les mêmes sur tout le territoire
- faire rembourser par l’assurance des parents les dégats causés par les élèves
- développer des travaux d’utilité publique à titre de réparation afin d’éviter l’exclusion
- faire en sorte que les décisions de sanction ou de réparation soient prises plus rapidement
Il est vrai qu’un établissement où les régles sont claires et où les responsables n’hésitent pas à appliquer les sanctions à l’unisson a quelques chances de mieux fonctionner. Comme solution d’urgence, c’est une piste qu’il vaut la peine de creuser, sans se faire trop d’illusion.