La réussite scolaire dépend en premier lieu de la qualité de l’Etablissement
Pendant longtemps on a expliqué les différences dans la réussite scolaire en invoquant la catégorie socioprofessionnelle des parents et, accessoirement, le taux d’alcoolisme de la famille. On en sait davantage aujourd’hui grâce aux travaux d’évaluation conduits dans de nombreux pays. Les résultats de ces études fournissent le cadre de référence nécessaire pour élaborer les stratégies qui ont pour objectif l’efficacité. Que nous disent-ils ?
• D’abord que la réussite scolaire se construit dans l’établissement et dans la classe. L’exploitation des premières évaluations nationales en CE2 et en 6ème a permis de mettre en évidence que des établissements scolarisant des élèves comparables pouvaient obtenir des résultats significativement différents. Il y a ainsi des écoles efficaces avec des élèves issus de milieux sociaux défavorisés et des écoles inefficaces avec des élèves, de ce point de vue, favorisés.
• Ils nous disent ensuite que les différences dans la réussite scolaire ne s’expliquent ni par les effectifs des classes, ni par l’ancienneté ou les diplômes des enseignants, ni par aucune variable ‘objective’ . Plus précisément, aucune étude, dans aucun pays au monde -le haut conseil de l’évaluation de l’Ecole vient opportunément de nous le rappeler-, n’a permis d’établir une corrélation entre les résultats des élèves et l’effectif de la classe lorsque celui-ci se situe à l’intérieur d’une fourchette large allant d’une quinzaine à une quarantaine d’élèves. En revanche, le nombre d’élèves par classe joue un rôle déterminant sur les conditions de travail des maîtres et c’est un trait de génie du syndicalisme enseignant d’avoir transformé en théorie éducative ce qui participe essentiellement d’une revendication corporatiste.
• Enfin, c’est l’essentiel, ces résultats consacrent le rôle du chef d’établissement, l’engagement et la motivation des enseignants au sein d’une véritable équipe éducative, l’attention portée au respect de la discipline, la priorité assignée à l’effort et à la performance des élèves…
• D’abord que la réussite scolaire se construit dans l’établissement et dans la classe. L’exploitation des premières évaluations nationales en CE2 et en 6ème a permis de mettre en évidence que des établissements scolarisant des élèves comparables pouvaient obtenir des résultats significativement différents. Il y a ainsi des écoles efficaces avec des élèves issus de milieux sociaux défavorisés et des écoles inefficaces avec des élèves, de ce point de vue, favorisés.
• Ils nous disent ensuite que les différences dans la réussite scolaire ne s’expliquent ni par les effectifs des classes, ni par l’ancienneté ou les diplômes des enseignants, ni par aucune variable ‘objective’ . Plus précisément, aucune étude, dans aucun pays au monde -le haut conseil de l’évaluation de l’Ecole vient opportunément de nous le rappeler-, n’a permis d’établir une corrélation entre les résultats des élèves et l’effectif de la classe lorsque celui-ci se situe à l’intérieur d’une fourchette large allant d’une quinzaine à une quarantaine d’élèves. En revanche, le nombre d’élèves par classe joue un rôle déterminant sur les conditions de travail des maîtres et c’est un trait de génie du syndicalisme enseignant d’avoir transformé en théorie éducative ce qui participe essentiellement d’une revendication corporatiste.
• Enfin, c’est l’essentiel, ces résultats consacrent le rôle du chef d’établissement, l’engagement et la motivation des enseignants au sein d’une véritable équipe éducative, l’attention portée au respect de la discipline, la priorité assignée à l’effort et à la performance des élèves…
Jean-Pierre BOISIVON Professeur émérite à l’Université Paris II Panthéon-Assas Délégué général de l’Institut de l’Entreprise
Extrait d’une Conférence prononcée le 26 mars 2001 à l’Académie des Sciences Morales et Politiques www.asmp.fr
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