Préconisations du Rapport

Voir le détail au chapitre 5 du Rapport
Le rapport donne de l’école maternelle l’image d’une adaptation insuffisante aux besoins des enfants. La principale cause serait la « régression » causée selon eux, par une trop grande identification à l’école élémentaire, une trop grande acceptation du modèle « scolaire », de l’impératif de préparer les enfants à l’entrée en CP. Les auteurs insistent sur la nécessité de diversifier les parcours à l’école maternelle.
À côté de maîtres excellents, trop souffrent de graves lacunes, de faiblesses de comportement, de pratiques peu efficaces. Ils « souffrent (de l’absence) d’une représentation claire de ce que l’on attend d’eux, de ce qui serait le plus utile à leurs élèves ».
Il faut donc, en amont, clarifier et redéfinir ce que la nation attend des écoles maternelles et des autres institutions en charge de la petite enfance (et donc décrire les principes de la diversification souhaitée par les auteurs du rapport).
À la suite, il sera possible de redéfinir clairement des métiers et des niveaux de qualification pour les « professionnels » de la maternelle et de la petite enfance. La formation théorique et pratique en découlera.

[À cet égard, on peut se demander ce qui différencie la maîtresse idéale du temps de Jules Ferry de la maîtresse idéale d’aujourd’hui. La première devait se comporter comme une « mère de famille intelligente et dévouée ». On peut en déduire que son programme était d’observer les enfants, de détecter les besoins de chacun, et d’y répondre le mieux possible.
Aujourd’hui, la nation est beaucoup plus ambitieuse et exigeante à l’égard de la maternelle. On imagine la maîtresse d’excellence comme une professionnelle, possédant de multiples connaissances et ayant, pour construire ses propres pratiques, intériorisé des principes, des recommandations, des grilles d’analyse, des « outils » conçus par d’autres. Mais son comportement vis-à-vis des enfants devrait toujours être celui d’une mère de famille dévouée et intelligente, et non celui d’une répétitrice de procédés ressentis, par elle-même et par un certain nombre d’inspecteurs, comme imposés.]

Enfin, une question importante est évoquée, mais ne fait pas l’objet de propositions explicites : celle de la coexistence de crèches et de maternelles, dont les pratiques diffèrent fortement, alors que les besoins des enfants de plus de 2 ans sont les mêmes.

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