Il n’est pas anormal qu’un enfant entrant en CP ne sache pas lire. Ce qui est anormal, c’est qu’un maître ou une  maîtresse de CP doive accueillir des enfants qui ne distinguent pas leur droite de leur gauche, qui ne se tiennent pas correctement assis devant une table,  ne savent pas tenir un crayon, qui reconnaissent des mots sans savoir déchiffrer, qui ont déjà pris de mauvaises habitudes d’écriture.

Toutes ces questions devraient être abordées et réglées  avant six ans, par les activités qu’on appelle d’éveil.

  • connaissance de son corps
  • positions correctes : debout, assis etc.
  • se déplacer en suivant une ligne 
  • orientation dans l’espace, latéralisation 
  • exercices graphiques, tracés, coloriage, familiarisation avec la page réglée etc. 
  • écouter avec attention, différencier des bruits, des sons musicaux
  • rythmes et  chansons 
  • etc. etc.

Ces exercices ont deux buts : d’une part, développer les aptitudes à observer, à écouter, à maîtriser ses gestes, à être attentif. D’autre part développer sa conscience de lui-même, exercer sa volonté pour faire ce qu’on lui demande et progresser.

Toutes  ces activités d’éveil ont un caractère ludique ; elles ont leur place à la maternelle, et, à défaut, doivent être faites par les parents. 

S’y ajoute le développement progressif du vocabulaire parlé et son emploi à bon escient dans des phrases simples. Il faut systématiquement  parler à l’enfant et le faire parler.

Tout cela est parfois négligé dans des classes de maternelle, dans le sens d’une certaine doctrine qui donne la priorité à la  « socialisation » de l’enfant et aux activités collectives, au détriment de l’observation de chaque élève, même et surtout de ceux qui ne parlent pas, ou parlent peu, quelles qu’en soient les raisons. 

Ces activités d’éveil doivent être menées également avec tous les enfants. 

Voir aussi « Jeux d’éveil à l’écriture« 

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