Québec : pas forts en lecture, les francophones!
Plus de la moitié des adultes francophones du Québec et d’ailleurs au Canada ont de la difficulté à lire ou à comprendre des textes de journaux comme des nouvelles ou des éditoriaux, des brochures et des guides d’instructions, montre une étude publiée hier par Statistique Canada. Les anglophones s’en tirent mieux, puisque deux sur cinq éprouvent des difficultés de lecture.
Basée sur une enquête menée en 2003 auprès de 23 000 personnes âgées de plus de 15 ans, l’étude compare les niveaux d’alphabétisme des anglophones et des francophones. La situation est la pire au Nouveau-Brunswick, où deux francophones sur trois et un anglophone sur deux ont des problèmes de lecture et de compréhension.
Dans l’ensemble du pays, 39 % des anglophones n’atteignent pas le niveau de compréhension de texte jugé«souhaitable» dans notre société, qui est «de plus en plus orientée vers le savoir», écrit l’auteur Jean-Pierre Corbeil, responsable des questions linguistiques de l’agence fédérale des statistiques.
Chez les Canadiens de langue maternelle française, 56 % sont dans la même situation. Au Québec, 55 % des francophones et 43 % des anglophones éprouvent des problèmes de lecture.
Le Québec comptait au recensement de 2001 près de 6 millions de francophones, et le reste du Canada environ un million. Les anglophones totalisaient près de 18 millions de citoyens canadiens et les allophones, plus de 5 millions.
Les allophones (dont la langue maternelle n’est ni l’anglais ni le français) ont le moins bon score, puisque les deux tiers d’entre eux sont incapables de lire sans difficulté des textes suivis, dans l’une ou l’autre des deux langues officielles du Canada (94 % ont passé le test de lecture en anglais).
Plus l’âge augmente, plus l’écart s’accroît entre francophones et anglophones, mais il n’existe pas de différence dans les performances de lecture chez les jeunes de 16 à 24 ans.
En fait, les écarts entre francophones et anglophones sont attribuables à leurs niveaux différents de scolarité, chez les plus âgés essentiellement. Les francophones sont 15 % à ne pas avoir complété une neuvième année d’école, comparativement à 5 % chez les anglophones.
Parmi les francophones qui vivent à l’extérieur du Québec, 66 % ont choisi de passer le test de lecture en anglais. Ce taux grimpe à 85 % chez les francophones du Manitoba. C’est donc leur alphabétisme dans cette langue qui a été mesuré. Au Québec, seulement 2% des francophones ont passé le test en anglais. Il est à noter que les francophones ayant choisi le test en anglais ont eu de meilleures performances que ceux l’ayant passé dans leur langue maternelle!
Une comparaison des résultats de 2003 avec ceux d’une enquête similaire menée en 1994 ne montre pas d’amélioration de l’alphabétisme au pays, sauf chez les francophones de l’Ontario.
L’étude montre d’autre part des différences importantes dans les habitudes de lecture et d’écriture entre les groupes linguistiques. Pour un même niveau de scolarité et de revenu, les francophones sont moins susceptibles que les anglophones de lire et d’écrire tous les jours.
Ils sont également moins portés à fréquenter une bibliothèque ou une librairie, ou à posséder un nombre important de livres à la maison. Tant au Québec que dans l’ensemble des autres provinces, un anglophone sur deux a déclaré lire des livres au moins une fois par semaine. Chez les francophones, il s’agit d’un sur trois.
Au Nouveau-Brunswick, 33% des francophones ne lisent jamais de livres. C’est le cas d’un francophone sur quatre au Québec, en Ontario et au Manitoba. Chez les anglophones, 13 % ne lisent jamais de bouquins.
Basée sur une enquête menée en 2003 auprès de 23 000 personnes âgées de plus de 15 ans, l’étude compare les niveaux d’alphabétisme des anglophones et des francophones. La situation est la pire au Nouveau-Brunswick, où deux francophones sur trois et un anglophone sur deux ont des problèmes de lecture et de compréhension.
Dans l’ensemble du pays, 39 % des anglophones n’atteignent pas le niveau de compréhension de texte jugé«souhaitable» dans notre société, qui est «de plus en plus orientée vers le savoir», écrit l’auteur Jean-Pierre Corbeil, responsable des questions linguistiques de l’agence fédérale des statistiques.
Chez les Canadiens de langue maternelle française, 56 % sont dans la même situation. Au Québec, 55 % des francophones et 43 % des anglophones éprouvent des problèmes de lecture.
Le Québec comptait au recensement de 2001 près de 6 millions de francophones, et le reste du Canada environ un million. Les anglophones totalisaient près de 18 millions de citoyens canadiens et les allophones, plus de 5 millions.
Les allophones (dont la langue maternelle n’est ni l’anglais ni le français) ont le moins bon score, puisque les deux tiers d’entre eux sont incapables de lire sans difficulté des textes suivis, dans l’une ou l’autre des deux langues officielles du Canada (94 % ont passé le test de lecture en anglais).
Plus l’âge augmente, plus l’écart s’accroît entre francophones et anglophones, mais il n’existe pas de différence dans les performances de lecture chez les jeunes de 16 à 24 ans.
En fait, les écarts entre francophones et anglophones sont attribuables à leurs niveaux différents de scolarité, chez les plus âgés essentiellement. Les francophones sont 15 % à ne pas avoir complété une neuvième année d’école, comparativement à 5 % chez les anglophones.
Parmi les francophones qui vivent à l’extérieur du Québec, 66 % ont choisi de passer le test de lecture en anglais. Ce taux grimpe à 85 % chez les francophones du Manitoba. C’est donc leur alphabétisme dans cette langue qui a été mesuré. Au Québec, seulement 2% des francophones ont passé le test en anglais. Il est à noter que les francophones ayant choisi le test en anglais ont eu de meilleures performances que ceux l’ayant passé dans leur langue maternelle!
Une comparaison des résultats de 2003 avec ceux d’une enquête similaire menée en 1994 ne montre pas d’amélioration de l’alphabétisme au pays, sauf chez les francophones de l’Ontario.
L’étude montre d’autre part des différences importantes dans les habitudes de lecture et d’écriture entre les groupes linguistiques. Pour un même niveau de scolarité et de revenu, les francophones sont moins susceptibles que les anglophones de lire et d’écrire tous les jours.
Ils sont également moins portés à fréquenter une bibliothèque ou une librairie, ou à posséder un nombre important de livres à la maison. Tant au Québec que dans l’ensemble des autres provinces, un anglophone sur deux a déclaré lire des livres au moins une fois par semaine. Chez les francophones, il s’agit d’un sur trois.
Au Nouveau-Brunswick, 33% des francophones ne lisent jamais de livres. C’est le cas d’un francophone sur quatre au Québec, en Ontario et au Manitoba. Chez les anglophones, 13 % ne lisent jamais de bouquins.
source
Cyberpresse
François Berger
La Presse
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