Note 8 – Activités périscolaires
– elles sont assurées par toutes sortes de structures, avec des recours variable au bénévolat et aux subventions publiques
– elles peuvent revêtir des formes diverses et se prêtent à l’innovation ;
– elles ne sont pas en principe assurées par les écoles, mais il y existe des zones communes : par exemple la pratique du sport pourrait être distinguée de l’éducation physique, qui seule devrait faire l’objet de l’obligation scolaire ; de même certaines activités culturelles sont scolaires ;
– les collectivités locales et les municipalités, pour le primaire, sont fortement impliquées ;
– leur volume est très variable selon les communes, comme le mentionne un rapport de la Cour des Comptes repris par le rapport de la concertation.
Toutes ces activités – culturelles, artistiques, techniques, manuelles, sportives, peuvent contribuer grandement à l’équilibre mental et physique des élèves, (sauf lorsque les parents les multiplient excessivement).
Ces activités peuvent contribuer à l’instruction des enfants, ne serait-ce qu’indirectement. Elles peuvent contribuer fortement à leur éducation, à deux conditions :
– exigences de persévérance et, pour fixer les idées, d’un minimum d’une année scolaire consacrée une même activité
– exigences de qualité, de respect des règles, du travail bien fait.
La cohérence entre activités scolaires et périscolaires.
Dans cette optique, chaque élève aurait, chaque année, une activité périscolaire déclarée, ce qui n’interdirait pas d’autres activités facultatives.
Le rapport estime "pertinent que l’organisation du temps périscolaire fasse l’objet d’une décision locale concertée". Nous approuvons cette idée, à condition qu’elle s’applique uniquement aux activités déclarées.
La formule la plus simple pour chaque activité et chaque établissement serait une convention aménageant, entre autres, un accord sur la nature exacte des activités, leur organisation par l’organisme ou l’association, la mise à disposition éventuelle de moyens matériels par l’établissement scolaire, la nature des informations fournies par l’organisme tiers aux parents et à l’établissement.
Les établissements, les enseignants, auraient l’obligation de suivre l’activité périscolaire déclarée pour chaque enfant, pour en tenir compte dans leurs relations avec les élèves.
L’important à nos yeux est que cette convention n’affaiblisse pas la capacité d’innovation des organismes et associations, selon leur vocation propre, et qu’elle ne constitue pas un moyen pour l’Education nationale ou pour des associations de parents d’élèves de coiffer ces activités sans avoir à en prendre la responsabilité humaine et financière.
L’offre d’activité doit demeurer libre, dès lors qu’elle est conforme à la loi ; pas d’agrément ou d’autorisation préalable. Les parents et les enfants doivent avoir la liberté de choix, les parents en tant que premiers responsables de l’éducation de leurs enfants. Ces choix étant faits et enregistrés pour une durée d’un an, l’Education nationale et les collectivités locales en tireraient les conclusions pour optimiser l’ensemble.
Ces activités périscolaires devraient offrir l’occasion de sortir du modèle technocratique et bureaucratique, par la confiance faite aux responsables locaux, chefs d’établissement et représentants des collectivités locales, afin de trouver un optimum local entre le souhaitable et le possible.
Pas d’instance locale de coordination, pas de conseil territorial, pas de projet éducatif territorial. Tous ces dispositifs ne servant qu’à donner une fausse teinture de rationalité, au prix de la production d’idées générales qui gomment la réalité et l’originalité.