Note 4 – Evaluations

Le rapport et le ministre font état de deux types d’évaluations :
        – l’évaluation des acquis d’un élève
        – l’évaluation du système d’enseignement

 Évaluation des acquis d’un élève.

Savoirs et savoir-faire s’évaluent aisément par des épreuves, tests et examens. Ceci pour la transmission du savoir.
Pour le volet éducatif de l’école, qui touche à la personne de l’élève, et particulièrement pour son comportement, nous récusons tout système administratif ou technocratique. (Il est entendu que les manquements éventuels de l’élève aux règles de vie dans l’établissement devraient faire l’objet de sanctions immédiates mais non d’un enregistrement analogue au casier judiciaire).
Rien n’empêche les responsables de l’établissement et les enseignants d’évoquer le comportement de l’élève lors d’entretiens particuliers avec les parents.

Notation, examens.

Tout bon enseignant s’intéresse en permanence à tous ses élèves, sait exactement où ils en sont et connait leurs progrès. Nous pensons que la façon dont il institue des évaluations internes à sa classe fait partie de sa liberté pédagogique, de même que la façon dont il communique ces informations aux parents. Nous sommes donc opposés à l’interdiction de la notation pour les enseignants qui souhaitent pratiquer ainsi, comme par des procédures administratives incluant des jugements implicites sur les élèves. 

Par contre, les élèves comme les parents et les enseignants eux-mêmes ont besoin de repères fixes, indépendants des lieux, des époques et de la composition des classes. Il faut donc mettre à la disposition des enseignants des tests de conception nationale, utilisés par exemple une fois par an dans les disciplines principales. L’objectivité, la fiabilité, et la constance de ces tests doivent faire l’objet d’un contrôle national.

Dans ces conditions, l’agrégation des résultats individuels fournit une première base pour évaluer le système d’enseignement.

Prétendre que la connaissance du niveau relatif par rapport à l’objectif national conduit obligatoirement les élèves au découragement est erroné, si l’élève constate que l’école et les enseignants le soutiennent dans ses efforts pour progresser. Pendant des décennies, l’Education nationale a censuré l’information relative aux résultats des élèves, par tous les moyens, pour maquiller les échecs. Le résultat, mentionné dans le constat, est que l’Education nationale a perdu toute crédibilité et tout crédit auprès des tiers. Il est temps de redresser la barre en affrontant les réalités.

Nous sommes d’accord avec la citation suivante :
« Créer une instance indépendante qui contribuera à rendre lisible et transparent l’ensemble des dispositifs d’évaluation. Elle aura pour mission de passer commande de travaux d’évaluation, de valider le programme de travail du ministère et d’assurer la diffusion des résultats auprès des professionnels de l’éducation ».

Le ministre, pour sa part, a annoncé la création d’une « instance indépendante d’évaluation du système éducatif ». Pour se placer à la hauteur des enjeux majeurs pour la France, Lire-Ecrire propose la création d’une Haute Autorité, indépendante non seulement de l’Education nationale mais du pouvoir politique, dotée des moyens nécessaires pour concevoir des évaluations nationales, en contrôler la passation et la qualité, contrôler le traitement statistique des résultats, les diffuser et les commenter.

Cette Haute Autorité aurait toute latitude pour étendre ses investigations aux composants de la réussite ou de l’échec scolaire qui sont extérieurs à l’Education nationale, comme le rôle actif de certains parents dans l’instruction des enfants, le soutien scolaire payant, le soutien scolaire bénévole, la déscolarisation par les parents, les écoles familiales, les écoles hors contrat, etc… et aussi le décrochage.
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