Ni les auteurs du rapport, ni le ministre, n’ont jugé utile de s’étendre sur une question pourtant essentielle dans la perspective d’une refondation : la place respective que doivent tenir à l’école l’instruction (transmission du savoir) et l’éducation.

Il se peut que certains aient pensé tourner la question en inscrivant dans la loi le terme "compétence" et en retenant des compétences telles que "compétences civiques et morales" ou "autonomie et initiative". Malheureusement, 7 ans après la loi Fillon, on ne connait toujours pas la définition précise du mot "compétence" dans cette nouvelle acception.

Nous avons trouvé avec grand intérêt sous la plume des rapporteurs les associations des mots "savoir et connaissances", "savoir-faire et compétence" ainsi que "savoir et action", et "savoir et résolution de problèmes".

Pour nous, le savoir dans un domaine résulte d’un grand nombre de connaissances reliées entre elles – y compris les connaissances résultant de l’expérience vécue – et donc le savoir est un ensemble de connaissances structurées.

A "compétence" nous préférons de beaucoup "savoir-faire" : capacité de faire, de son savoir, quelque chose, dans la vie réelle.

Savoir-faire se place bien dans la séquence Savoir / Savoir-faire / Faire. Savoir et Savoir-faire relèvent de l’instruction, Faire relève de la liberté individuelle : chacun peut décider de ne pas faire ce qu’il sait faire.

La résolution de problèmes est l’application des savoirs dans une représentation de la vie réelle, représentation plus ou moins complexe ou détaillée.

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