Méthodes d’apprentissage de la lecture (suite 4)
24 – Facteurs intervenant dans les comparaisons entre méthodes.
Toute méthode est efficace si, et si seulement, elle permet d’atteindre le résultat recherché. Donc le critère d’efficacité d’une méthode de lecture est de « produire » des enfants bons lecteurs. Parmi celles qui atteignent ce résultat, les meilleures sont celles qui coûtent le moins de temps et d’effort aux enseignants et aux élèves, notamment grâce à la collaboration des parents.
Les principaux facteurs influençant la comparaison sont :
– pour le CP, l’apport positif ou négatif de ce qui a été fait en maternelle (voir plus loin)
– l’intervention des parents, dont certains apprennent à lire à leurs enfants, d’autres pas
– le fait que beaucoup d’enfants apprennent à lire sans difficulté, alors que pour beaucoup d’autres c’est très difficile (Ghislaine Wettstein Badour)
– les deux facteurs précédents font que, actuellement en France, environ 50 % des enfants apprennent à lire même si la méthode adoptée par l’école est totalement inefficace, voire nocive. Le repère d’appréciation d’une méthode est plus près de 50 % de réussite que de zéro réussite.
– l’effet "maître" : une même méthode formelle peut se traduire dans la classe par des pratiques très différentes, en particulier quant au comportement du maître devant les difficultés de ses élèves, facteur essentiel de réussite ou d’échec.
– la réussite doit être appréciée à l’aide des mêmes tests quelles que soient les méthodes, et le test doit impérativement comporter une lecture à haute voix ; le test peut être simple, mais il doit être individuel, il peut comporter des degrés de réussite et par conséquent le dépouillement doit être nuancé et d’ordre statistique (telle proportion des élèves atteint tel niveau).