Et pourtant, malgré les profondes réformes engagées depuis cinq ans, l’école ne parvient pas assez à enrayer la production des inégalités.
Trop d’écoles concentrent les inégalités alors que d’autres accumulent les atouts.
Il serait vain de croire qu’il suffit de poser la mixité sociale d’en haut pour voir disparaître le problème.
Nous sommes d’accord avec ces constatations réalistes.
C’est donc l’acte II de la Refondation que je propose d’engager.
Création d’un véritable service public de la petite enfance et poursuite des efforts de scolarisation des enfants de moins de trois ans.
20 % des enfants de moins de 3 ans sont scolarisés dans les réseaux d’éducation prioritaire (REP), il faut un objectif de 50 %.
Nous avons déjà abordé ces questions avec les propositions de Benoit Hamon et Vincent Peillon
Entre la naissance et trois ans, ce dont les enfants ont besoin, c’est qu’on leur parle et leur apprenne à parler en bon français simple.
Faut-il pour cela créer un service public, imposer la scolarisation dès 2 ans, soumettre les crèches aux directives de l’Education nationale ?
Ce sont les acteurs de terrain, les élus, les familles, l’Education nationale, en partenariat avec les établissements privés qui doivent trouver les moyens de lutter contre cette ségrégation sociale.
Plus de détails lorsque « on » connaîtra les résultats des expérimentations engagées dans plusieurs départements.
Revaloriser le statut des professeurs, par une reconnaissance plus grande, y compris en termes de rémunération, de l’engagement et des efforts des enseignants pour améliorer les performances de leurs élèves.
Beaucoup d’enseignants sont déboussolés. Ils ne savent plus ce qu’on attend d’eux, depuis la déchéance de la transmission du savoir. Ils ne savent plus ce qu’on peut exiger des élèves.
On peut toutefois douter de la capacité de l’Education nationale, qui a longtemps nié l’abaissement du niveau et qui ne perd aucune occasion de masquer les réalités déplaisantes, à juger de l’engagement des professeurs.
On ne guérira pas le « Grand corps malade » sans opter pour la transparence et la vérité.
Redonner aux enseignants plus de liberté pédagogique.
La liberté pédagogique est un droit, et comme telle elle doit être assortie de devoirs. Elle ne peut pas être accordée à des enseignants faibles dans les disciplines académiques et ignorant les bonnes pratiques professionnelles.
La liberté devrait donc résulter d’un énorme effort de formation et de perfectionnement de beaucoup d’enseignants.
En conclusion, une dose d’autosatisfaction tempérée par quelques doutes, de bons sentiments, mais pas beaucoup de propositions réalistes.