Manifeste pour l’abandon des méthodes non alphabétiques d’enseignement de la lecture (2002)

Constatant que :

• Le quasi-abandon, depuis plus de trente ans, des méthodes alphabétiques d’enseignement de la lecture, au profit de méthodes dites "globales" et de méthodes dites mixtes : semi-globale, hypothético-déductive, naturelle, etc. -, a créé de graves dommages chez des générations d’enfants et engendré des handicaps souvent définitifs.

La quasi-totalité des enfants est capable d’apprendre à lire , quel que soit le milieu social d’origine. Seule les méthodes alphabétiques, qui partent de la combinatoire des lettres, donnent des résultats fiables et durables pour tous les enfants.

• Les méthodes mixtes mettent les enfants en difficulté dès le départ de leur cursus, les enfants les plus atteints sont ceux que le milieu familial ne peut aider à pallier les insuffisances reconnues de l’école primaire.

• Une lecture déficiente, et non acquise dès l’année de CP, devient un obstacle majeur à l’accession, à la connaissance ainsi qu’à une progression normale dans l’ordre du savoir.

• Une telle situation conduit à une fracture sociale très grave . Elle est connue. Les propos lénifiants et les déclarations de bonnes intentions, notamment celles qui concernent l’aide aux enfants en difficulté, cachent le fait que la plus grande part de ces échecs est due à l’école qui, en raison de pratiques aventureuses, ne remplit pas sa mission fondamentale.

La langue française est un bien patrimonial . Une bonne maîtrise de la langue est un droit qui devrait figurer dans les droits imprescriptibles des enfants, que ceux-ci soient issus de familles francophones ou non. Il faut donc leur fournir les moyens d’un apprentissage de qualité de la compréhension et de l’expression.

• Le premier devoir de la société, de la famille, de l’école, est de transmettre cette clé de l’accès à la culture qu’est la langue écrite.

• A tous les niveaux et dans toutes les disciplines de l’enseignement secondaire les professeurs constatent chaque jour les dégâts occasionnés par ces méthodes non-syllabiques , qui rendent l’apprentissage de la lecture difficile, voire impossible.

• Étant dérivées de la méthode dite globale, les méthodes dites mixtes n’atténuent pratiquement pas ces difficultés et devraient être complètement abandonnées.

• Les déclarations erronées et ambiguës du ministre en février 2002 ont porté l’opinion publique à croire que la méthode globale d’apprentissage de la lecture était écartée, alors que continuent d’avoir officiellement cours des méthodes analogues appelées par abus de langage mixtes ou semi-globales qui ne suppriment pas les causes d’échec. 

Rappelant que

• Notre association Famille-école-éducation.net s’est donné comme premier objectif de travailler à ce que tous les enfants quittant l’école primaire sachent lire, écrire, calculer, quelle que soit leur origine sociale. 

En conséquence :

1. Nous demandons au ministre de prendre position de façon claire sur cette question d’importance primordiale.

2. Nous entreprenons une campagne d’information de l’opinion sur la situation actuelle en matière d’enseignement de la lecture, et nous lançons – sur notre site www.lire-ecrire.org – une vaste enquête sur l’apprentissage de la lecture auprès de toutes les personnes concernées, notamment les parents et les enseignants.

3. Nous lançons une pétition pour l’ABANDON TOTAL, DÉFINITIF ET PROGRAMMÉ DE TOUTES MÉTHODES MIXTES y compris en maternelle, et le retour aux méthodes alphabétiques, qui ont connu de notables perfectionnements, et qui éliminent la plupart des cas constatés de dyslexie.

4. Nous invitons à se joindre à cette campagne en signant la pétition, tous ceux qui, parents, enseignants, éducateurs, politiques, partagent notre analyse. 

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