La loi Fillon, une occasion manquée (2005)
La loi ne marque aucun progrès sur la question à nos yeux essentielle : une réforme profonde de toute l’école primaire, depuis la maternelle.
Nos travaux concernant la lecture ont commencé en 2002, et en février 2003, nous avons organisé une conférence de presse qui lançait la campagne pour l’abandon des méthodes non syllabiques d’enseignement de la lecture avec mise en service d’un site dédié www.lire-ecrire.org, en collaboration avec quelques enseignants lucides et courageux.
En novembre 2003, les membres de la commission Thélot chargés de la synthèse du "grand débat sur l’avenir de l’école" recevaient de nous chacun un dossier, « Réhabiliter l’école primaire », ( 25 pages) dans lequel l’accent était mis sur l’absolue nécessité d’enseigner la lecture en grande section de maternelle et en CP par des méthodes rigoureuses qui apprennent vraiment à l’enfant, à tous les enfants, à savoir lire, ce qui n’est pas le cas actuellement. Voir les abondantes statistiques d’illettrés fabriqués par l’école primaire. Egalement était évoquée la question des programmes qui ont été vidés de leur substance.
En 2004, des rencontres ont eu lieu avec des membres du cabinet du ministre, et en dernier lieu avec le directeur-adjoint du cabinet, proche collaboratrice du ministre, Madame Marie-Jeanne Philippe, à qui nous avons remis une note à destination du ministre. Nous avons eu, par ailleurs, des contacts avec plusieurs députés et sénateurs.
Enfin, 2005 a vu s’intensifier notre action.
Un dossier spécial a été adressé à tous les députés et sénateurs, soit environ 900 envois, en vue de les informer des enjeux de la loi, et les invitant à un colloque organisé à leur intention, à l’Assemblée, avec le titre : « Réhabiliter l’école primaire ». Car si la lecture est le premier point le plus important, le primaire dans son ensemble n’assure plus sa fonction. En matière de calcul, la situation n’est pas meilleure que pour la lecture. Tous, ou presque tous, les échecs scolaires enregistrés ont pour origine une école primaire défaillante.
Une trentaine d’inscriptions de députés et sénateurs ont été enregistrées, et tous ont reçu le dossier du colloque qui présentait l’intégralité des interventions entendues au cours du colloque.
Alors que le projet de loi ignorait complètement l’enseignement à l’école primaire, ce qui en est apparu, très peu de chose, et temporairement comme cela est expliqué plus loin, relève de cette action continue conduite depuis nos débuts par notre association dans une relative discrétion, loin du bruit médiatique.
La loi Fillon
Le Parlement a voté deux textes :
– la loi proprement dite, dont les articles modifient sur certains points le Code de l’Education.
– un "rapport annexé" fixant "les orientations et les objectifs de la politique nationale en faveur de l’éducation ainsi que les moyens programmés".
Le Conseil Constitutionnel a, le 21 avril 2005, censuré en totalité le rapport annexé auquel il était fait référence, ainsi que l’article 7 de la loi.
Pendant deux ans, notre association a suivi les travaux d’élaboration de la loi et multiplié ses actions et interventions en se concentrant sur quelques questions prioritaires.
A son arrivée au ministère, Luc Ferry a aussitôt mis en avant le caractère central de la question de la lecture, et de l’illettrisme. Il a déclaré en septembre 2002 à deux reprises, qu’il faudrait un jour revenir aux « bonnes vieilles méthodes syllabiques »
Nos travaux concernant la lecture ont commencé en 2002, et en février 2003, nous avons organisé une conférence de presse qui lançait la campagne pour l’abandon des méthodes non syllabiques d’enseignement de la lecture avec mise en service d’un site dédié www.lire-ecrire.org, en collaboration avec quelques enseignants lucides et courageux.
En novembre 2003, les membres de la commission Thélot chargés de la synthèse du "grand débat sur l’avenir de l’école" recevaient de nous chacun un dossier, « Réhabiliter l’école primaire », ( 25 pages) dans lequel l’accent était mis sur l’absolue nécessité d’enseigner la lecture en grande section de maternelle et en CP par des méthodes rigoureuses qui apprennent vraiment à l’enfant, à tous les enfants, à savoir lire, ce qui n’est pas le cas actuellement. Voir les abondantes statistiques d’illettrés fabriqués par l’école primaire. Egalement était évoquée la question des programmes qui ont été vidés de leur substance.
En 2004, des rencontres ont eu lieu avec des membres du cabinet du ministre, et en dernier lieu avec le directeur-adjoint du cabinet, proche collaboratrice du ministre, Madame Marie-Jeanne Philippe, à qui nous avons remis une note à destination du ministre. Nous avons eu, par ailleurs, des contacts avec plusieurs députés et sénateurs.
Enfin, 2005 a vu s’intensifier notre action.
Un dossier spécial a été adressé à tous les députés et sénateurs, soit environ 900 envois, en vue de les informer des enjeux de la loi, et les invitant à un colloque organisé à leur intention, à l’Assemblée, avec le titre : « Réhabiliter l’école primaire ». Car si la lecture est le premier point le plus important, le primaire dans son ensemble n’assure plus sa fonction. En matière de calcul, la situation n’est pas meilleure que pour la lecture. Tous, ou presque tous, les échecs scolaires enregistrés ont pour origine une école primaire défaillante.
Une trentaine d’inscriptions de députés et sénateurs ont été enregistrées, et tous ont reçu le dossier du colloque qui présentait l’intégralité des interventions entendues au cours du colloque.