Lire au CP – Repérer les difficultés pour mieux agir
4 Octobre 2002 – Ministère de l’Education Nationale – Prévention de l’illettrisme
En d’autres termes, pour le Ministre, la prévention consiste, non pas à abandonner les méthodes non syllabiques, mais à essayer d’en corriger les effets inévitables.
En page 7 : … une difficulté constatée dans une tâche de remise en ordre d’étiquettes-mots …
En page 8 : Si un maître constate qu’un élève à du mal à retrouver un mot identique à un modèle dans une liste , il cherchera à vérifier : … si l’enfant ne s’appuie que sur les premières lettres des mots et ne va pas jusqu’au bout de la comparaison ; la difficulté pourrait alors venir d’une insuffisante maîtrise des procédures de comparaison .
… associer les élèves les moins performants à toutes les activités du groupe classe, continuer à les exposer aux mêmes textes .
En page 9 :
Exemple : exploitant l’univers animalier d’un album, avec l’intention de faire identifier par les élèves le son « ou » , un maître demande de citer les animaux qui sont invités à entrer dans la maison du loup. Les enfants en proposent toutes sortes que le maître rejette à l’exception de poule, mouton, hibou, kangourou et pou. Certains élèves vont progressivement découvrir la règle de tri (proposer des noms d’animaux qui comportent le son « ou »), beaucoup n’y parviendront pas, obnubilés par la question du sens. Dès que le maître accepte poule ils proposent coq, pour accompagner mouton ils suggèrent agneau, après pou ils risquent puce … Autrement dit, ils ne reconnaissent pas l’exercice de « chasse au son » qui leur est pourtant familier et se perdent dans un jeu de devinette sans fin qui ne leur apporte rien sur le plan phonologique. L’on voit donc les confusions que peut induire ce type de malentendus.
En page 10 : Dans une activité de reconstitution de phrases à partir d’étiquettes mots, le maître peut rappeler la phrase orale à plusieurs reprises au fur et à mesure de la reconstitution, décoder les mots inconnus, inciter l’élève à désigner tour à tour les mots écrits que lui-même relit à haute voix, etc.
En page 11 : 1er exemple Découvrir un court récit inconnu
… grâce à des échanges en grand groupe, l’on cherche à comprendre le récit, en lisant les éléments qui permettent de justifier la compréhension. Le décodage des mots inconnus , en l’explicitant, permet peu à peu de lire l’ensemble du texte.
2ème exemple Comprendre les actions précises évoquées par trois phrases distinctes
L’enseignant donne tour à tour trois phrases inconnues écrites. Pour chacune d’elles, trois images sont proposées, il faut choisir celle correspondant à la phrase donnée.
– Le chat monte sur la table
– Tata rentre la moto dans le garage
– Julie pleure
Pour la première phrase trois images sont proposées où le chat descend de la table, où le chat dort sous la table, où le chat monte sur la table . Même principe pour les deux autres phrases.
En page 15 A L’ENTRÉE AU COURS PRÉPARATOIRE
• Établir des correspondances entre l’oral et l’écrit
L’élève peut-il situer les mots d’une phrase écrite après lecture par l’adulte (montrer tel mot demandé, dire quel est le mot qu’on lui montre) ? –
L’élève est-il sensible à des similitudes entre deux mots à l’écrit et à l’oral ? Les met-il en relation ? (ex : « di » dans lundi et dimanche) –
L’élève reconnaît-il quelques mots parmi ceux qui ont été beaucoup « fréquentés » antérieurement ? (prénoms, mots outils, etc.) –
• Écrire
L’élève peut-il proposer une écriture alphabétique, phonétiquement plausible, pour un mot simple (régulier) en empruntant des éléments au répertoire des mots connus ? –
En page 16 AU MILIEU DU COURS PREPARATOIRE
• Comprendre des textes
L’élève est-il capable de lire seul et de comprendre un court texte dont le thème est connu et le sens « porté » par des mots qu’il devrait être en mesure de reconnaître ? –
• Établir des correspondances entre l’oral et l’écrit
L’élève reconnaît-il (identification immédiate) les mots du « répertoire » de la classe ? –
L’élève est-il capable d’ identifier instantanément les mots classés dans les 50 premiers rangs de la liste de fréquence ? –
L’élève est-il capable d’ écrire une phrase simple, en recourant éventuellement aux outils d’aide en usage dans la classe ? (Nb : 2 modalités : phrase dictée, phrase produite par l’élève)-
En page 40 ÉCRIRE
L’élève est-il capable d’orthographier les 35 « mots grammaticaux » les plus fréquents (liste ci-dessous) ?
Ecrire de mémoire et sans erreur les « petits mots » les plus fréquents.
1 – L’élève confond-il des mots entiers ?
Associer systématiquement lecture et écriture (forme et sens).
Faire pratiquer régulièrement de courtes dictées de mots (ardoise) ; faire mémoriser l’écriture de ces petits mots en insistant sur le fait qu’ils ne changent pas de forme.
2 – Fait-il des inversions de lettres de manière systématique ?
Faire travailler la discrimination visuelle ( listes avec intrus par exemple) et
Faire mémoriser le mot dans une phrase ou une expression très familières.