Porteurs de troubles associés aux troubles d’apprentissage scolaire, les enfants « surdoués » (enfants précoces ou intellectuellement précoces ou enfants à haut potentiel car un certain nombre d’entre eux vont vers l’échec scolaire) avec un Q. I. supérieur ou égal à 130 (…) Plutôt que de parler de surdoués ou de précoces, on devrait parler d’enfants aux « aptitudes hautement performantes » (AHP). L’aptitude est définie comme un dispositif naturel, c’est-à-dire antérieurement à un exercice, un apprentissage ou une éducation, qui se manifeste par une capacité.
On estime à 400 000 le nombre d’enfants surdoués en France en âge de scolarité (de 6 à 16 ans), soit 5% de la population, mais seuls 3 à 5 % d’entre eux seraient détectés. Si l’entourage ne les aide pas parce qu’ils n’ont pas été repérés en tant qu’enfants possédant un haut potentiel intellectuel précoce, avec des aptitudes particulières excellentes en langage, une rapidité de la compréhension, une excellente mémoire (aussi bien à court terme qu’à long terme) et des aptitudes visuo-spatiales et à la résolution de problèmes, ils développent alors des mécanismes d’échec scolaire avec une valeur significative de «réaction».
Ces enfants présentent souvent des troubles du comportement, telles que l’instabilité, l’inhibition, l’isolement, des troubles du caractère, ou de la personnalité avec une certaine asociabilité, une immaturité affective et un aspect anxieux.
Des troubles instrumentaux peuvent apparaître tel que la dysgraphie, un trouble de la coordination motrice, une hyperactivité, etc.. Ils déroutent, s’intéressent précocement à différents domaines des sciences de la vie et de la terre ; ils dérangent, ils ont le goût du défi et s’ennuient vite en classe, recherchant la compagnie des grandes personnes, et éprouvent souvent des difficultés face à l’effort.
Selon l’étude relatée dans « Le Quotidien du Médecin » du 22 février 1999, menée auprès de 145 surdoués, et suivis sur une période de 10 à 20 ans, il apparaît que ces enfants ont suivi un cursus scolaire chaotique : 40 % d’entre eux ont atteint un ou dépasser le niveau bac + 2 ; 9 % se sont arrêtés au bac ; et 43 % n’ont décroché qu’un BEP ou un CAP.
(…)
Ainsi, ces enfants apparaissent d’une sensibilité psycho-affective extrême, d’autant plus accentuée que l’importance de la discordance entre la maturité intellectuelle et affective est grande, d’où la nécessité de favoriser une prise en charge adaptée. Cependant, il n’existe encore en France que 2 structures adaptées pour l’épanouissement de ces enfants dits surdoués. Alors que dans d’autres pays, des classes spéciales ont été créées.
LVD

Extraits d’un article de ADSP, la revue trimestrielle du Haut Comité de la santé publique

Dossier « Les troubles d’apprentissage chez l’enfant » p. 34 mars 1999 ]

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