Les réponses de l’Education Nationale face à l’évidence de l’échec scolaire
La tendance actuelle est en effet de privilégier certaine causes matérielles ou sociales de l’échec scolaire, comme par exemple le nombre d’élèves dans la classe, l’origine sociale ou la situation familiale des enfants. On ne prend pas en compte d’autres facteurs comme l’importance du temps consacré au divertissement hors de l’école, particulièrement au foyer. Chaque jour, les enfants donnent plusieurs heures de leur temps libre aux jeux vidéo et à la télévision. La fatigue accumulée par le manque de sommeil, les discontinuités de l’attention qui en sont la conséquence, retentissent directement sur les attitudes scolaires, elles ont un effet non négligeables sur les résultats des enfants. La limitation, ou même la disparition du temps consacré a la lecture volontaire au foyer, la réduisent a une activité purement obligatoire.
Mais surtout ce sont les facteurs proprement scolaires de l’échec qui sont occultés. Parmi ces facteurs , plusieurs sont a prendre en considération. En premier lieu, on a limité le temps consacré aux apprentissages de base. Or ceux-ci nécessitent des exercices répétés dans la durée, pour que les connaissances soient bien assimilées. Ce changement a pour origine une nouvelle gestion du temps scolaire. On a réduit de manière significative le temps consacré autrefois aux exercices permettant, par leur répétition, d’installer les automatismes de base.
Autre argument : présenter l’échec des enfants comme lié soit à la situation familiale, donc d’origine sociale, soit à des données d’ordre médical. Les enfants auraient des difficultés essentiellement liées à leur personnalité. Cela conduit à traiter les difficultés d’un point de vue médical ou psychologique ou psychosociologique, alors que cet aspect ne concerne en réalité qu’un petit nombre d’élèves. Il faut relever que cette vue de la situation a conduit à un développement des postes liés au médico-social sans aucun rapport avec les besoins réels.
Le déclin de l’enseignement serait dû aussi à la démocratisation qui a transformé l’école élitiste d’autrefois en école de masse. Concernant plus d’enfants, elle doit nécessairement, presque mathématiquement, diminuer ses standards. D’où le refus de toute sélection, avec des systèmes de notations de résultats qui sont volontairement faussés. De nombreux témoignages recueillis, il ressort que les directives données par le ministère aux jurys d’examen vont dans le sens de l’attribution de notes de la plus grande indulgence. Nous sommes en présence d’une immense tromperie organisée délibérément. Ce point est grave.
Pour atténuer les échecs (au moins en apparence), il convient d’abaisser systématiquement le niveau des classes, des examens, des diplômes, de rendre automatique le passage à la classe supérieure, mesures dont l’ensemble constitue une véritable entreprise de désinformation à l’égard des familles modestes, alors que les autres – et spécialement les familles d’enseignants – n’en sont pas dupes ;
Il n’est pas question de changer les principes ; par contre on doit, lorsque le taux d’échec devient insupportable, augmenter les moyens.