Les élites, un bien pour le pays

Les élites sont des personnes excellant dans la maîtrise d’un métier ou d’un art ; à ce titre, le pays a bien sûr intérêt à en favoriser le développement.

L’une des missions de l’école est-elle de former les élites ?
Cette question n’a rien à voir avec le délire égalitariste qui poussait il y a peu certains gourous de l’Education Nationale à déclarer que l’école ne devait pas s’occuper des bons élèves, car ceux-ci avaient déjà trop de chance.
À entendre les médias, on a l’impression aujourd’hui que les élites sont les gens placés en haut de l’échelle sociale, les gens en vue, ceux qui font parler d’eux. Cela a aussi été dit dans le passé, encore que, parfois, avec une certaine ironie.
Tout autre est l’acception traditionnelle. Selon le Grand Robert, l’élite est « ce qui, dans un ensemble de personnes, est le meilleur, le plus digne d’être choisi » (choisi ou « élu »). Le dictionnaire cite le soldat d’élite, qui certes ne sort pas de l’ENA.
Ainsi, il peut y avoir – il y a probablement – des élites dans toutes les activités, qu’elles soient sociales, culturelles, techniques, économiques. Cela, indépendamment du prestige attaché à telle ou telle position dans la société. De ce fait, beaucoup de membres de l’élite sont inconnus des médias et du grand public.
Le dictionnaire nous suggère en quoi, meilleur dans sa partie, le sujet d’élite est digne d’être choisi ; il évoque des âmes d’élite, des caractères d’élite. La plus vaste science sans conscience ne fait pas un sujet d’élite.
Nous sommes ainsi fondés à penser que, pour faire partie de l’élite, les qualités professionnelles, la maîtrise d’un métier ou d’un art, ne suffisent pas : il faut aussi faire preuve de qualités morales. Le sujet d’élite doit aussi être un modèle.
Si de telles élites se trouvent dans le peuple, et non au-dessus de lui, on peut bien dire que « les peuples valent ce que valent leurs élites ».
Faisant application de ces critères, nous voyons dans les élites des soldats, des ouvriers, des infirmières, des instituteurs, alors que des généraux, des patrons, des mandarins, de hauts fonctionnaires en sont exclus. 
Alors il devient évident que l’école devrait participer activement à la formation et au renouvellement des élites. Elle devrait pour cela respecter deux conditions :
– aider tous les élèves à développer leur propre potentiel
– contribuer à l’éducation morale des élèves, par la récompense des efforts, par l’exemple que donnent les enseignants, par l’expérience de la vie en commun, au sein des établissements, dans la tolérance et le respect des autres, par la discipline consentie.
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