Les doctrines de l’Education Nationale

Bien que ce soit caché aux yeux des profanes, et notamment des parents d’élèves, ce qui se passe depuis des décennies à l’Education Nationale résulte de doctrines, découlant elles-mêmes d’une idéologie qui s’est affirmée progressivement à partir de 1945.
Cette idéologie n’est pas seulement française. Elle s’est répandue dans la plupart des pays de l’Ouest comme de l’Est, à une époque où les  intellectuels rejetaient avec horreur la société occidentale, et les démocraties « bourgeoises ». Cette ligne de pensée se perpétue dans les organismes gouvernementaux et à l’UNESCO.
L’idéologie marque, tout d’abord, les objectifs généraux de l’enseignement.
Pour atteindre ces objectifs, il faut naturellement une « Education nouvelle », avec de nouveaux maîtres, selon une nouvelle pédagogie, fondée sur quelques grands principes 
–      le rejet de toutes les formes d’enseignement traditionnel, et particulièrement de l’école de Jules Ferry
–      la négation de la mission première de l’école : la transmission des savoirs
–      le rejet de la culture et des savoirs traditionnellement enseignés, et particulièrement des savoirs transmis par la famille
–      l’égalitarisme, qui tend à nier les différences entre élèves, entre adultes et enfants, entre professeurs et élèves, et à détruire toutes les formes d’autorité
L’enseignement primaire a offert le terrain le plus propice à la mise en application de ces principes, tout particulièrement en ce qui concerne la lecture, avec un énorme succès du point de vue de l’idéologie, et des résultats catastrophiques pour l’avenir des enfants.

Analyses, commentaires

"Ce qui est excessif est insignifiant" : on pourrait penser que l’idéologie doctrinale de l’Education Nationale s’exprime en des termes tellement extrêmes qu’elle ne peut avoir de prise sur la réalité. Il est d’ailleurs certain que beaucoup d’enseignants ne se conforment pas aux consignes officielles.

Mais ce serait oublier que les idéologues agissent au travers d’un appareil étatique puissant et stable. Depuis 1945, par le truchement de tous les gouvernements, qu’ils soient de gauche, de droite ou du centre, c’est la même réforme qui se poursuit. Et les idéologues sont toujours là, aux leviers de commande ; ils poursuivent imperturbablement le même dessein, comme le prouvent leurs déclarations. Le renouvellement du corps professoral se fait à leur profit.

Les analyses et les commentaires critiques sont donc plus que jamais d’actualité. Ils émanent de sociétés savantes, d’écrivains, de très nombreux enseignants.

A nous de faire en sorte qu’ils ne clament pas dans le désert !

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