Chers amis,
Le 11 novembre dernier, nous vous avons lancé un appel que vous pourrez relire à cette adresse.
Nous vous disions aborder une période importante pour l’enseignement de la lecture en France. En effet, les lignes bougent et nous sentons qu’il y a enfin la possibilité d’obtenir des avancées significatives dans ce domaine.
Notre système éducatif repose sur cet apprentissage fondamental. Un enfant qui ne réussit pas à apprendre à lire et à écrire correctement avant la fin du CP ne pourra pas, dans la plupart des cas, rattraper son retard, même avec l’aide d’une multitude de professeurs spécialisés, orthophonistes, pédo-psychiatres, et autres intervenants. Il faut voir sur le terrain tous les moyens qui sont mobilisés pour tenter de réparer ce qui n’a pas été fait correctement au départ. Quel gâchis !
Grâce à nos correspondants sur le terrain, nous voyons ce qui se passe dans les classes de ZEP. Au CP, il faut déjà s’occuper de rééduquer l’écriture des enfants qui est illisible. Les habitudes d’écrire n’importe comment sont déjà prises. Aucun respect des lignes ni des formes de lettres. Et les maîtres ne s’en émeuvent pas, probablement parce qu’ils pensent qu’ils ne peuvent plus rien faire à leur niveau, ou par inconscience du handicap que cela représente.
Bientôt, il faudra faire appel aux graphothérapeutes, nouvelle profession en pleine expansion.
En décembre, les enfants continuent à lire des textes sans avoir appris auparavant les syllabes qui les composent, à apprendre des batteries de « mots outils » par cœur, sans savoir les lire. Le travail se fait sur des photocopies, avec des textes ou des syllabes écrits si petits qu’un enfant de 6 ans ne peut les voir distinctement et multiplie les confusions. Chez beaucoup d’enfants, l’habitude de deviner les mots à partir des deux premières lettres est déjà prise.
Au CE1, l’orthophoniste tentera d’améliorer le quotidien de ceux qui ne savent pas lire.
Il y a un déficit de formation impressionnant chez les jeunes enseignants qui bricolent comme ils peuvent, avec la meilleure volonté du monde. Cette formation, il faut l’exiger. Et il faut qu’elle soit donnée par des maîtres expérimentés, qui ont 100% de réussite ! C’est urgent !
Cette année, nous continuerons à ne pas rester passifs face à ce qu’il faut bien appeler une tragédie si l’on considère des enfants qui sont aujourd’hui dans ces classes. Il n’y a pas que les classes de ZEP qui sont touchées : en de nombreux endroits, les enfants ne reçoivent pas l’instruction promise par les programmes.
En 2012, nous agirons auprès des enfants, des enseignants et des responsables politiques. Dans trois courriers que je vous adresserai cette semaine, je vous en dirai davantage. Pardonnez mon insistance mais je souhaite vous faire partager nos espoirs de voir la situation s’améliorer rapidement. Faites-nous confiance !
Suite à notre appel, vous êtes nombreux à avoir répondu en nous donnant les moyens de lancer nos actions. Mais, sur les 15 000 euros dont nous avons besoin maintenant, il nous manque encore 11 500 euros. Votre soutien nous est indispensable. C’est une demande exceptionnelle que nous vous faisons pour un moment exceptionnel. Nous ne pouvons pas attendre davantage.

Vous pouvez réaliser un don en ligne ou nous adresser un chèque par voie postale.

Vous pourrez déduire 66% de ce don de votre impôt à payer en 2012. Ainsi, un don de 90 euros ne vous coûtera en réalité que 30 euros.

Avec nos sincères remerciements.
Frédéric PRAT
Président de Lire-Écrire
Membre du bureau de Permis de Lire !www.permisdelire.fr
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