Le masque des méthodes actives
On a opposé l’attitude active de celui qui apprend en agissant, à l’attitude passive de l’élève qui écoute les paroles du maître. L’immobilité est-elle forcément synonyme de passivité ? certains élèves n’écoutent pas , ils rêvent et certains professeurs s’écoutent parler sans quêter dans le regard des élèves la preuve de la pertinence de leur discours, sans même en être convaincus eux-mêmes. Cela ne veut pas dire pour autant qu’on doive supprimer la transmission orale des connaissances et la remplacer par l’agitation de la fourmilière. L’immobilité apparente de l’enfant qui écoute, et qui recueille parfois avidement ce que le maître explique, ne peut pas être assimilée à de la passivité dès lors qu’il est attentif.
L’école demeure le lieu privilégié (quoique terriblement mise en cause) de l’acquisition des connaissances qu’on ne peut acquérir de manière directe et spontanée. Cette acquisition dépend des efforts du maître pour les rendre accessibles.
L’effort pour mieux transmettre les habiletés et les connaissances a toujours existé, il existe encore sur le terrain, là où les maîtres sont affrontés à l’instruction de tous les enfants, et tentent de remplir leur contrat. Malheureusement, dans beaucoup trop d’endroits, on croit mieux faire en laissant les enfants deviner ce qu’il faudrait leur expliquer ; on refuse de leur donner les éléments de connaissances qui leur permettrait de dominer réellement la situation.
Selon les critiques classiquement formulées par les penseurs des méthodes nouvelles, l’école traditionnelle entretenait la passivité des élèves : il ne pouvait être que passif puisqu’il était immobile. Cet élève passif de l’école traditionnelle n’apprenait pas réellement. Dans le meilleur des cas, il se contentait de répéter machinalement des notions mal comprises, son savoir était « livresque ». Dès sa sortie d’école, il s’empressait d’oublier les savoirs indigeste qu’on lui avait imposés, car, dit-on, le « par cœur » ne peut que s’opposer à la compréhension intelligente, et la passivité liée à l’immobilité empêche d’apprendre .
Désormais, dans l’îlot que prétend être l’école, les enfants peuvent être embarqués dans des robinsonnades intellectuelles. Le maître peut manipuler indirectement les enfants, à l’aide de situations artificiellement créées. L’élève, supposé apprendre de manière active et ludique, est mis, en réalité, sous la coupe d’une autorité qui ne se révèle pas (c’est nous qui soulignons) dans un rapport explicite, dans un rapport institutionnalisé. Les méthodes fondées sur la séduction peuvent ainsi s’exercer sans contrôle.
L’école demeure le lieu privilégié (quoique terriblement mise en cause) de l’acquisition des connaissances qu’on ne peut acquérir de manière directe et spontanée. Cette acquisition dépend des efforts du maître pour les rendre accessibles.
L’effort pour mieux transmettre les habiletés et les connaissances a toujours existé, il existe encore sur le terrain, là où les maîtres sont affrontés à l’instruction de tous les enfants, et tentent de remplir leur contrat. Malheureusement, dans beaucoup trop d’endroits, on croit mieux faire en laissant les enfants deviner ce qu’il faudrait leur expliquer ; on refuse de leur donner les éléments de connaissances qui leur permettrait de dominer réellement la situation.
Selon les critiques classiquement formulées par les penseurs des méthodes nouvelles, l’école traditionnelle entretenait la passivité des élèves : il ne pouvait être que passif puisqu’il était immobile. Cet élève passif de l’école traditionnelle n’apprenait pas réellement. Dans le meilleur des cas, il se contentait de répéter machinalement des notions mal comprises, son savoir était « livresque ». Dès sa sortie d’école, il s’empressait d’oublier les savoirs indigeste qu’on lui avait imposés, car, dit-on, le « par cœur » ne peut que s’opposer à la compréhension intelligente, et la passivité liée à l’immobilité empêche d’apprendre .
Désormais, dans l’îlot que prétend être l’école, les enfants peuvent être embarqués dans des robinsonnades intellectuelles. Le maître peut manipuler indirectement les enfants, à l’aide de situations artificiellement créées. L’élève, supposé apprendre de manière active et ludique, est mis, en réalité, sous la coupe d’une autorité qui ne se révèle pas (c’est nous qui soulignons) dans un rapport explicite, dans un rapport institutionnalisé. Les méthodes fondées sur la séduction peuvent ainsi s’exercer sans contrôle.
Extrait de « La destruction de l’enseignement élémentaire et ses penseurs » L.LURÇAT – F.X. De Guibert 1998
(Visited 1 times, 1 visits today)