Le besoin de soutien dépend de la structure de l’enseignement
Soit deux structures répondant à des modèles opposés :
– La première répond à l’idéal de placer tous les élèves du même âge dans des classes rigoureusement identiques, correspondant aux besoins d’instruction d’un élève réputé moyen, et dont les programmes et les pédagogies sont définies par des experts.
– La seconde répond à l’idéal d’amener chaque enfant au niveau d’instruction le plus élevé permis par ses aptitudes et motivations, ce qui implique un enseignement fortement personnalisé donc diversifié.
Dans la première structure, sont en difficulté tous les élèves qui s’écartent de la moyenne au point de se placer au niveau de la classe précédente ou de la classe suivante, ou même au-delà. On trouve parmi eux des élèves en retard de plusieurs années (parce que le redoublement est rationné) qui ne peuvent tirer aucun profit de l’enseignement (pour eux, le programme officiel est une pure fiction). Cela affecte toutes les classes, durant toute la scolarité obligatoire.
Dans la seconde structure, à la limite, le besoin de soutien n’existe pas. Si on pense par exemple à un précepteur n’ayant qu’un élève, ou à des parents instruisant leurs enfants, il leur est impossible de séparer dans ce qu’ils font des séances d’enseignement courant et des séances de soutien. Certes, ils peuvent comparer le niveau d’instruction de leurs élèves à une norme théorique, mais cela ne peut pas affecter le cours de leur enseignement.
En d’autres termes, plus la structure de l’enseignement est rigide et univoque, et plus le besoin de soutien est grand. Plus la structure est souple et personnalisée, et moins le besoin d’une activité autonome de soutien est perceptible.
– La première répond à l’idéal de placer tous les élèves du même âge dans des classes rigoureusement identiques, correspondant aux besoins d’instruction d’un élève réputé moyen, et dont les programmes et les pédagogies sont définies par des experts.
– La seconde répond à l’idéal d’amener chaque enfant au niveau d’instruction le plus élevé permis par ses aptitudes et motivations, ce qui implique un enseignement fortement personnalisé donc diversifié.
Dans la première structure, sont en difficulté tous les élèves qui s’écartent de la moyenne au point de se placer au niveau de la classe précédente ou de la classe suivante, ou même au-delà. On trouve parmi eux des élèves en retard de plusieurs années (parce que le redoublement est rationné) qui ne peuvent tirer aucun profit de l’enseignement (pour eux, le programme officiel est une pure fiction). Cela affecte toutes les classes, durant toute la scolarité obligatoire.
Dans la seconde structure, à la limite, le besoin de soutien n’existe pas. Si on pense par exemple à un précepteur n’ayant qu’un élève, ou à des parents instruisant leurs enfants, il leur est impossible de séparer dans ce qu’ils font des séances d’enseignement courant et des séances de soutien. Certes, ils peuvent comparer le niveau d’instruction de leurs élèves à une norme théorique, mais cela ne peut pas affecter le cours de leur enseignement.
En d’autres termes, plus la structure de l’enseignement est rigide et univoque, et plus le besoin de soutien est grand. Plus la structure est souple et personnalisée, et moins le besoin d’une activité autonome de soutien est perceptible.
Enseignement spécialisé ou soutien : le choix dépend de la gravité des difficultés scolaires
Le terme de "soutien scolaire" devrait être réservé à une activité annexe, consistant à apporter une aide dans le cours d’une scolarité normale. Des difficultés graves appellent non pas un soutien, mais un autre enseignement, voire une autre éducation.
Trois situations sont typiques à cet égard.
• La première est celle des enfants souffrant d’un handicap lourd, mental, physique, ou de caractère et de comportement. La tendance récente est de donner à ces élèves le "droit" d’intégrer des classes banales, qui ont donc le devoir de les accueillir, moyennant dans certains cas la présence d’une assistante censée s’occuper de l’enfant handicapé. Ce nouveau droit est dans la ligne de la doctrine de l’égalitarisme, et de la lutte contre la discrimination.
Or, non seulement la présence de certains de ces élèves peut perturber gravement la classe, mais en outre les enseignants n’ont ni vocation, ni formation pour assurer une telle tâche.
• Seconde situation : les enfants non francophones, ou mauvais francophones de souche française ou étrangère, ont besoin d’un enseignement spécialisé, et ce, le plus tôt possible dans la vie, c’est-à-dire dès la maternelle. Or toutes les maîtresses de maternelle ne peuvent pas être formées pour cela.
Cette question est indépendante des réformes qu’il va falloir mettre en œuvre dans les maternelles pour les élèves francophones vivant dans un environnement social et familial normalement cultivé : développement méthodique du langage oral (vocabulaire et syntaxe) en petite et moyenne section, début de l’apprentissage alphabétique de lecture et écriture en grande section pour les nombreux enfants qui peuvent le suivre.
• La troisième situation, qui concerne un nombre anormalement fort d’élèves, est celle des enfants en grand retard scolaire, c’est-à-dire d’un retard de plusieurs années.
Nous reviendrons plus loin sur ce sujet.
Trois situations sont typiques à cet égard.
• La première est celle des enfants souffrant d’un handicap lourd, mental, physique, ou de caractère et de comportement. La tendance récente est de donner à ces élèves le "droit" d’intégrer des classes banales, qui ont donc le devoir de les accueillir, moyennant dans certains cas la présence d’une assistante censée s’occuper de l’enfant handicapé. Ce nouveau droit est dans la ligne de la doctrine de l’égalitarisme, et de la lutte contre la discrimination.
Or, non seulement la présence de certains de ces élèves peut perturber gravement la classe, mais en outre les enseignants n’ont ni vocation, ni formation pour assurer une telle tâche.
• Seconde situation : les enfants non francophones, ou mauvais francophones de souche française ou étrangère, ont besoin d’un enseignement spécialisé, et ce, le plus tôt possible dans la vie, c’est-à-dire dès la maternelle. Or toutes les maîtresses de maternelle ne peuvent pas être formées pour cela.
Cette question est indépendante des réformes qu’il va falloir mettre en œuvre dans les maternelles pour les élèves francophones vivant dans un environnement social et familial normalement cultivé : développement méthodique du langage oral (vocabulaire et syntaxe) en petite et moyenne section, début de l’apprentissage alphabétique de lecture et écriture en grande section pour les nombreux enfants qui peuvent le suivre.
• La troisième situation, qui concerne un nombre anormalement fort d’élèves, est celle des enfants en grand retard scolaire, c’est-à-dire d’un retard de plusieurs années.
Nous reviendrons plus loin sur ce sujet.
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