On annonce son exécution sommaire, au coin du bois, depuis sa naissance ou presque : le collège unique, né de la réforme Haby de 1975, avait pour ambition d’accueillir dans un même type d’établissement les élèves de la 6e à la 3e et de leur offrir un enseignement identique afin d’élargir et de démocratiser l’accès à l’éducation.
« L’expérience n’est pas concluante », clament aujourd’hui presque tous les acteurs et observateurs tout en proposant une interprétation fort différente de cet échec. Dû, pour les uns, au caractère déraisonnable de l’idée d’imposer un même type d’établissement pour une masse d’élèves très divers ; pour les autres, il découle du fait que les moyens nécessaires pour relever le défi n’ont jamais pu être mobilisés. (…)
(Les leaders syndicaux) stigmatisent le manque de courage politique d’un gouvernement qui « refuse de prendre le dossier à bras-le-corps et procède par touches, au risque de l’incohérence », tel Patrick Gonthier (Unsa-Éducation). Des « touches » qui, cumulées les unes aux autres, finissent par dessiner les contours d’un collège bien différent de celui imaginé à l’origine par René Haby. Différent mais aussi plus injuste, dénonce par exemple la FSU pour qui « le collège est aujourd’hui mis à mal ».
Source : Le républicain Lorrain, 30 août 2009
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