Par les médias ou par son expérience personnelle, chacun a conscience du nombre anormal d’enfants et d’adolescents qui maîtrisent mal la lecture et l’écriture.
Mais personne ne connaît la mesure exacte de ce fléau national, faute d’un dispositif stable et fiable d’évaluation, indépendant de l’Education Nationale et du pouvoir politique, et régulièrement appliqué chaque année.
Le constat
Ne pas savoir lire ! Il ne s’agit pas simplement d’être capable de déchiffrer, c’est-à-dire de reconnaître les mots, plus ou moins péniblement. Il s’agit au minimum de comprendre un écrit présentant « un exposé simple de faits en rapport avec la vie quotidienne ».
Combien d’illettrés aux diverses étapes de la scolarité – et après ? On ne le sait pas avec précision, faute d’un dispositif de mesure stable et indépendant. Mais les témoignages sont à cet égard édifiants.
On admet couramment qu’un élève sur 5 ne sait pas lire à l’entrée en 6ème – soit plus de 100.000 enfants chaque année ! Peu importe la proportion exacte. L’échec de l’Education Nationale, c’est avant tout l’échec assuré pour beaucoup trop d’enfants et d’adolescents.
Les causes
– dissociation de la lecture et de l’écriture
– méthodes mixtes, dérivées de la méthode globale, de même esprit et de mêmes effets
Les raisons de cet état de fait découlent très directement d’une volonté d’ignorer les résultats enregistrés à cause de ces méthodes. Au nom de prétendues sciences de l’éducation – qui n’ont rien de sciences – on refuse de tirer les conséquences de faits qui sont cependant éclatants. C’est aussi le refus de l’école de la troisième République, celle de Jules FERRY.
Mais, au fond, si les enfants n’apprennent pas à lire en CP, est-ce si grave ? Ils ont bien le temps ensuite … Malheureusement, OUI, C’EST GRAVE,
Les raisons sont nombreuses. Plus il avancera en âge, plus l’enfant, puis l’adolescent, aura de peine à apprendre. Et cela, parce que les méthodes globales et leurs dérivées empêchent la structuration normale de l’activité cérébrale. C’est ainsi qu’elles sont à l’origine du développement extraordinaire de la dyslexie ; la vraie dyslexie, d’origine génétique, est rare. Mais la fausse dyslexie met aussi les enfants dans des difficultés réelles.
La seule solution est de revenir aux méthodes éprouvées d’enseignement de l’écriture et de la lecture.
Mais que fait l’Education Nationale ?
Et, plutôt que de constater sa supériorité dans une confrontation loyale avec les méthodes syllabiques, ils préfèrent porter l’anathème contre ces dernières, en essayant, avec un succès indéniable, d’intimider leurs adversaires et de désinformer les autres.
Si l’on passe des hautes sphères du pédagogisme aux enseignants, les protestations des professeurs du secondaire contre l’état de fait sont innombrables, comme leurs témoignages. Dans le primaire, les enseignants qui tentent, non sans mal, de pratiquer les méthodes syllabiques, doivent se cacher, comme des résistants authentiques.
Au début de l’année 2002, le Ministère a cru bon d’allumer un contre-feu en affirmant que la méthode globale était abandonnée, ce que les médias ont traduit comme « le retour au ba-ba ». L’illusion est parfaite, mais les méthodes mixtes subsistent.
Le nouveau Ministre cherche-t-il à noyer le poisson en essayant de faire croire que toutes les méthodes se valent ? On pourrait le penser.