La dyslexie

"On appelle dyslexiques les enfants qui éprouvent de grandes difficultés à apprendre à lire. Les caractéristiques les plus marquantes de la dyslexie sont :

– les confusions visuelles entre des lettres dont les graphies sont voisines (m et n ; b et d ; etc…) ou les confusions auditives lorsque les sons paraissent voisins (d et t ; f et v ; etc…) ;
– des inversions de lettres dans les syllabes ("clo" et "col")
– ou encore des inversions de syllabes dans les mots ("branche" pour "chambre")" S.BOREL-MAISONNY

L’épidémie de dyslexie

Elle est décrite par Colette OUZILOU, orthophoniste, dans son ouvrage "Dyslexie, une vraie-fausse épidémie" – Presses de la Renaissance 2001.

Elle expose que la dyslexie était un phénomène très rare dans les années 30, à l’époque où quelques spécialistes, dont D. BOREL-MAISONNY, mettaient au point des techniques de rééducation.

L’épidémie apparaît au début des années 70, et se développe jusqu’à affecter 10 % des enfants du primaire. Les cabinets d’orthophonistes voient affluer les dyslexiques. Mais, en quasi totalité, ces enfants n’ont pas de troubles fonctionnels graves.

"En trente années d’exercice, mon cabinet a reçu, parmi des centaines de mal-lisants, une quinzaine de dyslexiques."

Il s’agit donc d’une vraie épidémie de fausse dyslexie.

Les causes

Colette OUZILOU, qui parle d’expérience, explique que "le mal-lisant ressemble au dyslexique comme un frère". Mais il existe un moyen expérimental simple pour les distinguer: le faux dyslexique peut apprendre à lire, le vrai rencontre d’énormes difficultés. Pour apprendre à lire aux faux dyslexiques, il suffit d’adopter une méthode efficace.

Les faux dyslexiques sont victimes des conditions défavorables de leur premier apprentissage de la lecture. Comme la date de départ de l’épidémie coïncide avec la généralisation des méthodes mixtes, il existe une évidente relation de cause à effet.

Au-delà des simples présomptions, une raison de bon sens se présente à l’esprit : les troubles dyslexiques sont des troubles d’inversion du sens de la lecture. Or le fait de saisir, de photographier l’image – globale – des mots n’impose au cerveau aucune discipline de lecture : certains sujets peuvent explorer l’image dans le désordre et au hasard.

Les spécialistes avancent deux autres raisons :

– d’une part, la méthode globale est en contradiction avec le mode de fonctionnement du cerveau

"Le professeur SPERRY (prix Nobel 1981) a montré que le cerveau traite les images de manière analogique dans l’hémisphère droit, tandis que les mots sont pris en charge par l’hémisphère gauche par une succession d’analyses et de synthèses"
Documentation Jean Qui Rit

"L’hémisphère droit travaille sur des ensembles, l’hémisphère gauche part des unités élémentaires pour trouver la signification des ensembles"

Docteur G.WETTSTEIN-BADOUR

– d’autre part, le fonctionnement du cerveau par analyse-synthèse ne peut être spontané : il exige un entraînement méthodique, auquel répond exactement la méthode syllabique, alors que la méthode globale l’exclut totalement.

Reste une dernière question : s’il est prouvé que la méthode globale peut provoquer des troubles qui s’apparentent à ceux de la dyslexie, pourquoi ces derniers n’affectent-ils pas tous les enfants au même degré ? Nous examinerons par ailleurs pourquoi les mêmes causes n’entraînent pas exactement les mêmes effets.

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