L’esprit de l’élève doit être formé à produire et à créer, alors qu’il risque de seulement consommer ce que Google, Apple, Microsoft ou Facebook lui mettent sous le nez. Il doit exercer sa liberté, et pour cela maîtriser profondément Internet et les outils de communication, au lieu d’en devenir dépendant.
L’école doit éveiller un futur adulte responsable, lui éviter le risque de rester sur les rails d’une conformité. Je comprends mal l’obligation d’une scolarité traditionnelle qui prive les adolescents, enfermés toute la journée jusqu’à l’âge de seize ans, de leurs plus belles années d’inventivité sans leur donner les matériaux de leur orientation. Peut-on faire l’économie de la vraie vie ? La découverte du travail de la ferme dès l’enfance, l’alternance bien avant seize ans, les classes spécialisées pour les artistes ou les sportifs, participeront à rendre ou entretenir le goût d’apprendre. »
Ces vues idéales sont peu contestables.
Cependant, il faut bien distinguer deux domaines :
– celui des fondamentaux, des disciplines académiques, qui demandent de la part des élèves un effort soutenu pendant des années ;
– celui des activités diverses, artistiques, manuelles, techniques, sportives, nécessaires à l’équilibre de la personnalité, qui doivent faire l’objet d’options, car un individu ne peut pas tout aborder, et un établissement ne peut pas tout offrir.
Dans ce second domaine, il faut amener les élèves à choisir puis à progresser avec persévérance.
Les enseignants devraient s’intéresser à ce que font – et réussissent – les élèves dans ce deuxième domaine.
Des tuteurs bénévoles, suivant quelques élèves pendant tout ou partie de la scolarité, seraient les bienvenus.