Nous avons appris avec stupeur la mise à pied à titre conservatoire de Madame Coffinier, directrice générale de la Fondation pour l’École. Cela fait suite à un audit de la Fondation Espérance Banlieue, qui avait révélé des problèmes de gouvernance au sein même du CA de la Fondation pour l’École et entraîné la dissolution de cette fondation abritée. Alors que l’on pensait que tout était rentré dans l’ordre, ce nouvel épisode montre que la crise interne à la Fondation n’est pas soldée.
Lire-Ecrire s’intéresse à toutes les réalités scolaires, qu’elles soient publiques ou privées. Le dynamisme de la Fondation pour l’École, ses réalisations nombreuses et prometteuses, ont attiré notre attention depuis 2008, date de la création de cette Fondation. Nous avons collaboré avec Madame Coffinier sur des projets communs. Nous étions présents à la première édition du salon de la liberté scolaire organisée de manière très professionnelle par la Fondation, sous la direction de Madame Coffinier. Nous y avons rencontré les acteurs d’une rénovation pédagogique qui se construit peu à peu et pourrait à terme entraîner dans son sillage l’ensemble du système éducatif.
Tout cela a été rendu possible par le dynamisme de Madame Coffinier qui a cofondé la Fondation pour l’École et risque d’en être écartée pour des raisons que nous ne connaissons pas précisément. Cela nous attriste et nous espérons que la procédure de licenciement permettra aux différentes parties de se parler, d’éviter une telle issue et de sortir de la crise avec une détermination renouvelée. La liberté scolaire est un enjeu important qui mérite d’avancer sans ambiguïté, uni et fort.
Quelle que soit l’issue de la procédure, nous tenons à remercier publiquement Anne Coffinier des remarquables initiatives qu’elle a impulsées depuis 2008, de l’action ambitieuse de la Fondation sous sa direction, de l’Institut libre de formation des maîtres qu’elle a créé et qui propose aujourd’hui 68 formations pratiques attendues depuis longtemps par les enseignants du privé comme du public, et de sa contribution importante au débat public.