Notre Association ne fait pas autre chose. On peut se demander si ceux qui veulent refuser ce droit aux parents ne confondent pas la pratique quotidienne et les principes pédagogiques.

Tout le monde sait que, de nos jours, des parents critiquent ouvertement des enseignants devant leurs enfants, et qu’ils vont parfois jusqu’à agresser des enseignants oralement et même physiquement.

Il y a quelques décennies, c’était le contraire : les parents respectaient les enseignants, et inculquaient ce respect aux enfants. Il est clair que pour nous, le retour aux comportements anciens est hautement souhaitable, et que dans ces conditions les parents devraient laisser les enseignants faire de leur mieux leur travail dans leur classe. 

Cela étant dit, notre position est totalement différente lorsqu’il s’agit des principes, des programmes officiels, des méthodes pédagogiques, des directives émanant de l’Education Nationale. Tout cela concerne certes l’ensemble des enseignants, et nous déplorons d’ailleurs que l’Education Nationale fasse trop fréquemment fausse route, comme lorsqu’elle cherche à laisser de côté et ignorer les méthodes syllabiques, lorsqu’elle vide de son contenu l’enseignement du calcul, lorsqu’elle impose au collège les « itinéraires de découverte », fermement et largement critiqués par les enseignants, etc… etc… 

Dans ce domaine, nous affirmons simplement que les parents ont non seulement le droit, mais aussi le devoir, de « se mêler de pédagogie ». De même, lorsqu’un enfant est gravement malade, les parents ont le devoir de s’informer des avantages et des risques de traitements possibles, de choisir et donc de « se mêler » de médecine.

Comme tous n’ont pas les mêmes moyens de s’informer et de comparer, il faut leur reconnaître le droit d’obtenir des informations et des explications claires, objectives, et prudentes, de la part des représentants de l’Education Nationale comme de la part du corps médical. 

Les médecins ont fait beaucoup de progrès en ce sens, ces dernières années … 

Quant à nous, nous sommes les interprètes des parents qui ont trop souvent l’impression de se heurter à un MUR (c’est toujours le même mot qui revient) lorsqu’ils posent des questions sur la pédagogie (notamment dans l’enseignement de la lecture et de l’écriture). Une présidence d’association de parents d’élèves s’est entendu dire en réunion « Nous n’avons pas de comptes à vous rendre et les questions que vous nous posez sont celles qu’un inspecteur pourrait nous poser ». 

Sans commentaire …

Cela dit, certains enseignants ont peut-être l’impression que nous mettons en cause leur « liberté pédagogique ». 

Nous ne voyons pas en quoi un devoir d’information mettrait en cause une liberté.

En outre, la liberté pédagogique est un droit, et comme tout droit, elle est limitée par le droit des autres, c’est-à-dire des enfants, dont les parents sont responsables. A cet égard, la position de notre Association est sans équivoque : les parents sont les premiers responsables de l’éducation de leurs enfants, entendant par « éducation » le fait d’élever un enfant pour en faire un homme ou une femme à son tour responsable.

L’instruction est l’un des fondements de l’éducation, et une collaboration positive, une répartition des rôles, sont nécessaires entre enseignants et parents.

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