Enseigner la physique – Maîtrise de la langue et rigueur de la pensée

Intervention de Catherine KRAFFT, enseignant-chercheur en physique, Laboratoire de l’Ecole Polytechnique,

Colloque du 7 février 2007 "L’ECOLE PRIMAIRE, UNE ETAPE FONDATRICE"

Nombreux sont aujourd’hui les témoignages d’enseignants-chercheurs à l’université qui mentionnent les grandes difficultés qu’éprouvent les étudiants en sciences pour s’exprimer par écrit et rédiger des devoirs, des examens, des rapports de projets et de stages, ou encore des thèses. Les enseignants se plaignent non seulement de l’illisibilité de l’écriture, du manque de soin dans le graphisme, mais surtout d’une connaissance médiocre des bases de la langue française : orthographe fautive, vocabulaire indigent et employé mal à propos, grammaire presque ignorée, expression confuse et chaotique, phrases encombrées de redondances mais vides de l’essentiel, style obscur et pesant, textes difficiles à déchiffrer, à comprendre et à apprécier.

Pourtant, l’importance de la maîtrise de la langue dans l’enseignement et l’apprentissage des sciences est capitale. Apprendre ou enseigner la physique s’apparente à un processus discursif qui emploie la langue et le langage mathématique comme des outils indispensables au cheminement de la pensée abstraite vers la description, la compréhension et l’explication de phénomènes concrets. Un texte mal rédigé ne peut livrer au lecteur toute la pertinence et la justesse des argumentations scientifiques développées par son auteur.

De nombreux exemples et témoignages serviront d’illustration à ces propos.

Catherine Krafft
Janvier 2007

Si vous souhaitez recevoir l’enregistrement sur CD audio, vous pouvez le commander directement en ligne.















Ecouter un extrait de l’intervention :

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