On peut admettre à la rigueur que, dans les années 50, des ministres aient accepté de tester la méthode globale. Leurs successeurs, connaissant les résultats catastrophiques, portent la responsabilité d’avoir toléré la diffusion des méthodes mixtes, faux et désastreux compromis entre le global et l’alphabétique.

Au passif des ministres et de leur administration doit être aussi portée la proscription des méthodes syllabiques utilisées précédemment, par des moyens d’endoctrinement et de pression contraignant des enseignants à des pratiques qu’ils désapprouvent.

Ceci peut se constater

– au résultat des inspections et à la notation des instituteurs qui n’utilisent pas les méthodes préconisées par le ministère
– aux enseignements dispensés au sein des IUFM

Au début de l’année 2002, le pouvoir politique s’est livré à des manifestations encore plus consternantes. Les ministres Jack LANG puis Luc FERRY ont pratiqué, avec un succès certain, à l’égard du public et spécialement des parents, une forme de mensonge par omission, en mettant en avant l’abandon de la méthode globale tout en laissant ignorer que les méthodes qui en sont dérivées (méthodes mixtes) ont encore cours, avec les mêmes résultats que la méthode globale.

Le nouveau ministre Luc Ferry fut directeur du Comité national des programmes de 1994 jusqu’à sa désignation comme ministre de l’éducation nationale de la jeunesse et des sports. Il est à ce titre directement impliqué dans la rédaction des nouveaux programmes (JOEN 14.2.02).