Des citations
• Constat d’échec
Il est clair que l’Education Nationale, contrairement à sa plus authentique tradition et au titre officiel dont elle s’enorgueillit, peine aujourd’hui à élever le niveau culturel du plus grand nombre : en clair, les "mauvais élèves" sont majoritairement issus de familles défavorisées.
Les handicaps sociaux ou affectifs perçus dès le cours préparatoire de l’école élémentaire sont quasiment irrémédiables ou en tous cas mal remédiés jusqu’à l’échec au baccalauréat.
Dans le même temps, les grandes écoles recrutent toujours – et , pour certaines, ces pourcentages croissent – dans les rangs des familles déjà consacrées par la fortune ou le savoir. Sauf miracle ou génie, pour être un excellent élève, rien ne vaut d’être fils de professeur, de médecin ou de cadre.
A l’autre extrémité de l’échelle, certains "jeunes des banlieues" n’ont presque aucune chance de compenser, grâce à l’école, leur handicap de départ, et, pis encore, le savent et le disent. L’écart s’est accru au cours des dernières décennies entre les premiers et les seconds, et s’il faut parler d’échec de la République à travers son école, c’est là où il se situe …
"Pour l’école" Rapport de la commission Fauroux – La Documentation Française – 1996
Constat d’échec
Il est clair que l’Education Nationale, contrairement à sa plus authentique tradition et au titre officiel dont elle s’enorgueillit, peine aujourd’hui à élever le niveau culturel du plus grand nombre : en clair, les "mauvais élèves" sont majoritairement issus de familles défavorisées.
Les handicaps sociaux ou affectifs perçus dès le cours préparatoire de l’école élémentaire sont quasiment irrémédiables ou en tous cas mal remédiés jusqu’à l’échec au baccalauréat.
Dans le même temps, les grandes écoles recrutent toujours – et , pour certaines, ces pourcentages croissent – dans les rangs des familles déjà consacrées par la fortune ou le savoir.
Sauf miracle ou génie, pour être un excellent élève, rien ne vaut d’être fils de professeur, de médecin ou de cadre. A l’autre extrémité de l’échelle, certains "jeunes des banlieues" n’ont presque aucune chance de compenser, grâce à l’école, leur handicap de départ, et, pis encore, le savent et le disent.
L’écart s’est accru au cours des dernières décennies entre les premiers et les seconds, et s’il faut parler d’échec de la République à travers son école, c’est là où il se situe …
"Pour l’école" Rapport de la commission Fauroux – La Documentation Française – 1996
Améliorer les performances de l’école primaire
"Selon les années, ce sont entre 21 et 42 % des élèves qui, au début du cycle III (entrée en CE2) paraissent ne pas maîtriser le niveau minimal des compétences dites de base en lecture ou en calcul ou dans les deux domaines. Ils sont entre 21 et 35 % à l’entrée au collège. […] l’institution ne peut pas ne pas prendre très au sérieux la situation ainsi révélée : on peut estimer à environ 25 % d’une classe d’âge la proportion des élèves en difficulté ou en grande difficulté à l’entrée au collège."
Extrait d’une pétition "pour arrêter la destruction d’une pensée structurée" – www.sauv.net/prima
Le primaire ne remplit plus son rôle
Les dégâts les plus graves se constatent dans l’apprentissage de la lecture. Les méthodes globales, semi-globales, hypothético-déductives ou naturelles, massivement répandues, ont toutes le défaut de ne pas faire suffisamment travailler l’aspect combinatoire de la lecture, ce que seule une méthode syllabique, progressive et logique pratiquée journellement, permet. De nombreux enfants sont ainsi condamnés à être de piètres lecteurs qui, en quelques années, deviendront des illettrés. Certains n’apprendront même jamais à lire. Ils sont en effet environ 20 % à ne pas savoir lire en fin de C. P. et seul un travail acharné de retour au syllabisme peut les sortir de leur situation. Une grande partie de ceux qui ont malgré tout réussi à apprendre à lire garderont à vie des défauts orthographiques, de fausses dyslexies, des lacunes grammaticales et un handicap de structuration logique dans toutes les autres disciplines.
Forum des Associations de résistance pour l’école – 31.8.02
Exclusion
« En matière de lecture, les chiffres officiels font état de 10 à 15% d’élèves en échec mais la réalité est tout autre. En septembre 1997, les résultats des évaluations proposées à l’entrée en 6ème ont montré, selon les déclarations du directeur de l’Evaluation et de la Prospective en personne, que 12% des collégiens ne savaient pas lire et que 50% d’entre eux déchiffraient plus ou moins bien ce qu’ils lisaient et ne pouvaient pas utiliser les consignes contenues dans un texte simple et court ; 62% des enfants de cette tranche d’âge sont donc dès le début de l’adolescence condamnés à l’exclusion »
G.WETTSTEIN-BADOUR "Apprentissage de la lecture : le non-sens des pédagogies actuelles"
Propos ministériels
Luc Ferry – Conférence de presse du 23 Mai 2002
Xavier DARCOS
Extrait d’une interview "L’école est un marché de dupes" – Le Figaro Magazine – 9.9.2000