De Robien
Homme de conviction et de bon sens, il a été le premier à s’exprimer sur le désastre de l’enseignement du français dans le primaire : lecture, écriture, vocabulaire, grammaire. Il a eu l’immense mérite d’élargir le débat au grand public. Il a suscité l’approbation de la majorité des parents et l’accord sur les principes d’un très grand nombre d’enseignants.
Mais ses intentions ont été trahies par les services du ministère, qui ont travesti des décisions claires en circulaires tendancieuses. Il s’est heurté à l’opposition des gourous pédagogistes et des IUFM, soutenus par ceratins syndicats d’enseignants et même par des scientifiques, vraisemblablement pour des raisons corporatistes.
Cette opposition a exploité quelques erreurs de communication, comme l’emploi de l’expression "méthode globale" à la place de "méthodes à départ global" et la référence répétée à des travaux scientifiques, qui n’était pas nécessaire.
Enfin il a manqué de temps : les ministres passent, l’établissement conservateur demeure.
Nous ne regrettons pas d’avoir soutenu Gilles de Robien.