Conclusions

Si l’on veut éviter tout amalgame ou confusion (probablement voulus par les promoteurs de la théorie du genre), il faut clairement distinguer deux domaines : 
celui de l’enfance, avec la maternelle et l’école élémentaire
celui de la fin de l’enfance et de l’adolescence : le collège.

Maternelle et école élémentaire.

• Il n’existe pas dans ce domaine de manifestations tangibles des genres : pas d’élèves LGBT, et les maîtres et maîtresses ont, nous semble-t-il, l’obligation de rester discrets sur leur vie privée.
Certes, dans l’esprit et dans la bouche des enfants, comme dans leurs relations entre eux, on pourra relever la répétition de propos tenus, hors de l’école, par des adultes. 
Pour l’avenir, l’arrivée d’enfants de couples homosexuels pourrait susciter quelques difficultés ; mais, ceci étant connu dès l’inscription, les situations les plus gênantes pourraient être évitées.
• Il est possible que les préjugés de « genre » soient cause de violences verbales ou physiques entre élèves, mais certainement pas plus que de nombreux autres motifs d’ethnie, de religion, de langue, harcèlement des plus faibles, intolérance à l’égard de ceux qui sont différents.
Aucune de ces causes ne nécessite que, sous couleur d’égalité, on impose aux enfants des cours de sexualité ou des cours sur les religions, par exemple, qui risquent de contredire l’enseignement donné par les parents.
Il faut, et il suffit, de les traiter avec fermeté sous l’angle de la discipline collective et de la morale, de l’esprit de tolérance et de camaraderie, inculqués à l’école par l’exemple et par l’expérience de la vie en commun. C’est en cela que consiste la véritable éducation à l’égalité.
Il est probable que cela va déjà de soi dans certaines écoles, mais d’autres ont beaucoup d’efforts à faire pour y parvenir.
• Les causes invoquées : l’égalité femmes–hommes (dans des écoles et des classes majoritairement dirigées par des femmes !), la lutte contre l’homophobie, ne justifie en rien l’éducation à la sexualité.
Celle-ci risque de troubler les enfants et de se heurter aux convictions des parents. Ces initiatives répondent à des préoccupations politiques, et non à la recherche du bien des enfants.
L’instruction, la transmission du savoir, sont la mission première de l’école.
L’éducation à la sexualité doit être bannie par la Loi.

Collège

• Tout est beaucoup plus compliqué que dans le primaire. Car on trouve des collégiens encore enfants et d’autres presque adultes. Ce sont les parents qui sont le mieux à même de juger notamment du passage à l’adolescence.
Les adolescents sont pleinement concernés par la sexualité ; certains sont LGBT. L’homophobie peut donc se manifester entre collégiens.
Un âge critique se placerait autour de 15 ans, avec la multiplication des tentatives de suicide – cinq fois plus chez les jeunes homosexuels que chez les jeunes hétérosexuels.
Enfin, les pratiques sexuelles comportent des dangers pour autrui (MST, grossesses non désirées).
• Les collégiens peuvent légitimement avoir des convictions, religieuses, politiques ou philosophiques, que l’État s’interdit de mettre en cause, tant qu’elles ne se manifestent pas par des troubles de l’ordre public.
Certes l’instruction peut amener certains élèves à remettre en cause leurs convictions, mais le principe de laïcité interdit à l’État de chercher à contrôler les convictions et opinions, même à intervenir directement dans ce domaine, selon les principes de la laïcité encore en vigueur.
Pour Vincent Peillon, qui veut faire de la laïcité une religion, il est normal que l’État entre en guerre avec les religions établies en France.
• Il est à notre sens normal que le collège délivre un enseignement sanitaire concernant notamment les processus biologiques, pouvant aller jusqu’à la description de pratiques.
Il est pour nous impératif que les parents d’élèves (en-dessous d’un âge à définir) soient informés des séances d’information sur ces questions, contenu exact et calendrier, afin de pouvoir les préparer et les compléter, notamment sur le plan spirituel.
Les questions traitées doivent évidemment évoluer graduellement en fonction de l’âge des élèves.
• Les questions de violence au sens large, incluant les manifestations homophobes, doivent être traitées comme dit plus haut pour le primaire, mais avec beaucoup plus d’attention et d’énergie s’agissant d’adolescents. Cela supposerait de grands changements dans les collèges « garderies ».
• Pour les jeunes présentant des troubles graves de comportement, la vigilance doit conduire à une collaboration avec les parents, sauf incapacité manifeste de ceux-ci.
Comme en matière de décrochage, la solution ne peut découler de simples dispositions administratives. Le facteur humain est essentiel, il demande l’intervention de la société civile.
On le voit, la question de l’éducation à la sexualité dans les collèges est extrêmement complexe, sauf évidemment si on la travestit en propagande pour la multiplicité des genres, c’est-à-dire si l’on passe de l’éducation à la ré–éducation.
Il faut y réfléchir, en attendant les futurs programmes que concocte le Conseil Supérieur des Programmes.

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