En ce moment, des milliers d’élèves perdent pied au collège. En retard scolaire à la fin du primaire, ils s’enfoncent dans un échec insurmontable. Inventer le collège de transition, c’est mettre un terme à cette folie du collège unique qui, sous prétexte de réussite pour tous, produit un nombre incalculable d’échecs.
Lors de sa première année d’enseignement, Michel Segal s’est entendu dire de la part d’un élève : « Ce collège c’est Alcatraz, et votre cours c’est de la garde à vue ! ».
Venant du monde de l’entreprise, il ne s’attendait pas à un tel choc. Lorsqu’il raconte cette anecdote, il sourit. Mais, lorsqu’il nous parle des destins brisés de quelques-uns de ses élèves, le ton est sérieux. « Le collège unique, c’est le service public de l’échec de chacun », conclut-il.
Dans notre récent colloque à la Sorbonne, Michel Segal nous a montré que les élèves qui ont un retard à l’entrée au collège ne le rattraperont jamais. Ils seront ceux qui, après 4 ans de frustrations accumulées, sortiront sans qualification et avec une perte de confiance totale en eux et en cette société qui les a dévalorisés pendant tant d’années.
Pour ces élèves, nous devons agir dès la prochaine rentrée scolaire. Nous voulons montrer qu’en les retirant du système scolaire pendant un ou deux ans, et en leur transmettant tout ce qu’ils n’ont pas assimilé à l’école primaire, ils atteindront un niveau convenable qui leur permettra de prolonger leur scolarité, ou de choisir une formation technique sans y être orientés par défaut.
Nous voulons que cette expérimentation serve à convaincre l’éducation nationale de ne plus rassembler en un même lieu des élèves très faibles et des élèves qui, bien que dotés de fortes capacités, n’atteindront jamais les niveaux d’étude qui leur étaient promis.
Concrètement, nous voulons ouvrir un tel établissement à Marseille à la rentrée 2010. Votre soutien financier nous permettra d’aller vite et de ne pas perdre de temps. Il sera l’amorce d’une levée de fond plus importante car ce collège sera en priorité destiné à des enfants issus de milieux défavorisés.
Aidez-nous à concrétiser ce projet. Même si vous êtes nombreux à avoir fait un don, nous sommes loin de nos objectifs. Certains se disent peut-être « à quoi bon ? C’est trop tard ». Nous comprenons ce fatalisme mais nous ne l’acceptons pas. Nous croyons dans la pertinence de nos 4 projets pour changer le quotidien de nombreux élèves.
Aidez-nous si vous le pouvez, ou cherchez autour de vous quelqu’un qui puisse nous aider. Si nous n’avions pas l’espoir de pouvoir agir efficacement, nous n’insisterions pas autant. Tous les donateurs recevront une information régulière sur l’avancée de nos 4 projets.
Un clic, un don : www.scoladon.fr
Avec nos remerciements les plus sincères.
Frédéric Prat
Directeur de Lire Écrire
66 % du montant des dons faits à Lire-Écrire sont déductibles de vos impôts,
pour les dons versés en 2009 dans la limite de 20 % de votre revenu imposable.
L’histoire de 4 collégiens : Mamadou, Madjid, Fatoumata et Mohammed
Difficile de s’imaginer ce qui se passe actuellement dans ces collèges, à moins de le vivre de près. On entend parler de violence, de nivellement par le bas, de manque de respect, d’enseignants déprimés. Mais aussi, de réussite pour tous, de collèges ambition-réussite, d’égalité des chances, de soutien scolaire, de programme de réussite éducative.
Si vous avez 25 minutes, écoutez l’intervention de Michel Segal. Vous comprendrez que la "réussite pour tous" n’est qu’un slogan. Le "soutien scolaire", un leurre. Le "collège unique", un mensonge. Le "socle commun", une vue de l’esprit.
4 actions prioritaires et importantes
2) Soutenir un réseau d’enseignants souhaitant partager leurs bonnes pratiques pour améliorer l’instruction des enfants, dès le début de l’école primaire.
3) Inventer et créer un établissement scolaire qui permettra de reprendre les apprentissages pour des enfants qui sont en incapacité d’intégrer un collège. Montrer dans les faits qu’un collège moins unique servira l’intérêt de tous.
4) Aller à la rencontre des régions pour informer et mettre en place des correspondants, afin que des initiatives locales puissent émerger pour défendre une meilleure instruction des enfants.
Pour plus d’information sur le Scoladon, pour nous laisser un témoignage ou poser des questions sur nos actions, 09 70 444 105 (prix d’un appel local)