Son programme est téléchargeable ici

 Il comporte 12 propositions.

POUR LA PETITE ENFANCE

Proposition (1) « Pour que les jeunes parents, notamment les mères isolées, puissent mener de front vie parentale et vie professionnelle, je créerai un SERVICE PUBLIC DE LA PETITE ENFANCE, avec 250 000 nouvelles places d’accueil à horaires adaptés en 5 ans.
Pour répondre à l’attente des jeunes parents et favoriser le partage des tâches parentales, j’allongerai le CONGÉ PATERNITÉ À SIX SEMAINES, dont 11 jours obligatoires.
Nous ouvrirons le DROIT AUX ALLOCATIONS FAMILLIALES dès le premier enfant. »
Créer 250 000 places, soit 5000 crèches et environ 50 000 postes n’est pas déraisonnable en raison de l’importance des premières années dans le développement cérébral.
Cela peut être fait par des collectivités locales ou par le privé, et suppose probablement une aide financière de l’État.
En quoi ce nouveau Service Public consistera-t-il ? Quelle sera sa mission ?

POUR L’ECOLE
Proposition (2) « Pour lutter contre les inégalités scolaires, nous rendrons l’INSTRUCTION OBLIGATOIRE DÈS L’ÂGE DE 3 ANS, et garantirons un droit à la scolarisation dès l’âge de 2 ans dans les écoles en éducation prioritaire et en outre-mer. »
Ce droit existe déjà.
Les termes d’instruction et de scolarisation sont particulièrement inadaptés aux 2 à 5 ans. Les 2 ans relèvent des crèches.
Les éducatrices de petites et moyennes sections de Maternelle ne doivent pas se comporter comme des institutrices. Leur rôle est essentiel et ne doit pas être normalisé et bureaucratisé.
L’obligation scolaire à 3 et 4 ans est une atteinte à la liberté des parents. Il faudrait un peu plus d’imagination pour trouver des solutions aux besoins réels.

Proposition (3) « Parce que beaucoup se joue dans les premières années d’apprentissage, j’établirai un seuil MAXIMUM DE 25 ÉLÈVES PAR CLASSE en CP/CE1/CE2, et à 20 ce nombre dans les écoles en éducation prioritaire, dans les territoires ruraux et en outre-mer. »
En principe, si les statistiques de l’Education nationale étaient correctes et publiques, il aurait été, à l’époque du BIG DATA, facile de chiffrer l’effectif d’enseignants supplémentaires à recruter.
Nous croyons à l’intérêt de faire un effort budgétaire important de 0 à 7 ans, moyennant quoi le CE1 et le CE2 ne poseront plus de problème grave.
Cela étant, le nombre d’élèves par classe doit être réglé, localement, en fonction des besoins réels.

Proposition (4) « Pour DÉVELOPPER LA MIXITÉ SOCIALE ET SCOLAIRE sur tout le territoire, je rebâtirai la carte scolaire dans le cadre d’un dialogue qui associera l’enseignement public et l’enseignement privé. »
Toute carte scolaire est une atteinte à la liberté de choix des parents, qu’ils appartiennent à la classe moyenne ou aux classes populaires. La mixité voulue n’a jamais été réalisée, et ne le sera pas mieux, sauf à instaurer une police et une justice spéciales pour punir les fraudeurs.
La carte scolaire est aussi une atteinte à la liberté de création d’établissement, car le fameux dialogue du pot de terre et du pot de fer conduira tout droit à des autorisations d’installation en tel ou tel lieu.
Le problème de la mixité sociale est simple : il faut élever le niveau des écoles les plus faibles, désertées par tous les parents – pauvres ou non – qui le peuvent. Les écoles de la IIIe République étaient vraiment mixtes sur le plan social, si l’on excepte une frange supérieure.
Dans les zones dites difficiles, l’implantation d’écoles privées peut être très positive. Pour cela, il faudrait subventionner chaque élève du privé au même niveau que l’élève du secteur public.

Proposition (5) « Pour donner à tous les élèves les mêmes chances de réussir à l’école, je mettrai en place UN SERVICE PUBLIC DU SOUTIEN SCOLAIRE, et développerai la coéducation avec les parents et les mouvements d’éducation populaire. »
Service public du soutien scolaire : absurdité totale. Certes, si rien ne change, ce service aurait devant lui un siècle d’existence, comme l’Agence Nationale de lutte contre l’illettrisme.
Ce qu’il faut, c’est rendre inutile le soutien scolaire en dehors de l’école. Pour cela, il faut réformer en profondeur notre système d’enseignement en pleine débâcle.

Proposition (6) « Tous les pays ayant investi dans la FORMATION CONTINUE DES ENSEIGNANTS ont vu les résultats des élèves progresser. En France aussi, je veux un plan de formation continue des enseignants. Chaque enseignant bénéficiera de trois, cinq ou dix jours de formation tous les ans. »
La formation continue des enseignants est nécessaire, mais la priorité absolue est de donner une formation de base solide à tous les enseignants, d’abord aux nouveaux, et ensuite à tous les enseignants en activité qui en ont besoin.
« Les trois, cinq ou dix jours » rappellent le Malade imaginaire. :
« Monsieur, combien faut-il mettre de grains de sel dans un œuf ? »
                Diafoirus : « six, huit, dix, par les nombres pairs »

Proposition (7) « Nous mènerons LA RÉFORME DU LYCÉE avec les enseignants, les parents et les élèves. J’allouerai plus de moyens aux lycées qui en ont le plus besoin grâce à un nouvel indicateur social plus juste et plus proche des réalités du territoire. »
Une bonne conférence de consensus, bien conduite, fera l’affaire pour ce qui est de la collaboration des enseignants, des parents, et des élèves.
Les technocrates de l’Education nationale ne manqueront pas de concocter un nouvel indicateur, évidemment social, et de le réformer lorsqu’il conduira à des conclusions indésirables.

Proposition (8) « Je défendrai LES LYCÉES PROFESSIONNELS pour qu’ils deviennent des voies d’excellence. J’y favoriserai les possibilités de poursuites d’études. »
Très bien !

Proposition (9) « Je revaloriserai les CONDITIONS DE TRAVAIL DES ENSEIGNANTS et des personnels administratifs, en matière de rémunération comme de gestion des carrières et de médecine du travail. »
Il est curieux de considérer comme des conditions de travail la rémunération et la gestion de carrière.

Proposition (10) « Pour atteindre ces objectifs ambitieux, je recruterai 40 000 ENSEIGNANTS EN CINQ ANS, je garantirai le droit à l’innovation pédagogique, et favoriserai l’usage du numérique pour faire réussir tous les élèves dans leurs apprentissages. »
Fourre-tout !
On aimerait un détail de l’affectation de ces 40 000 enseignants.
L’innovation pédagogique, dont les erreurs peuvent causer de graves dommages aux enfants, est une des composantes de la liberté pédagogique, qui ne devrait être allouée qu’à des enseignants bien formés et par ailleurs expérimentés.

Propositions (11 et 12). « Pour faciliter la SCOLARISATION des personnes en situation de handicap et pour une école inclusive, je propose de diminuer les effectifs des classes en fonction du nombre d’élèves en situation de handicap.
Je renforcerai aussi leur accompagnement en permettant aux personnes en contrat précaire d’accéder à un emploi d’accompagnant d’élèves en situation de handicap (AESH) pérenne. Je ferai également de l’ACCESSIBILITÉ DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR un des chantiers prioritaires du quinquennat.
Je sacraliserai le FINANCEMENT DE PLACES D’ACCUEIL en établissements sociaux, ou médico-sociaux, notamment pour les enfants en situation de polyhandicap. »
Pas de commentaire.

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