Au Québec, crise profonde de l’enseignement

Ce n’est pas une consolation pour nous autres Français, mais nos cousins québécois ont les mêmes problèmes avec l’enseignement. La mode est à "l’intégration", dans toutes les classes, d’élèves en difficulté. Que ce soit par leur très faible niveau de savoir, ou par leur comportement, la présence de ces élèves rend la classe tellement hétérogène qu’elle devient ingérable : il reste au professeur le choix de ceux dont l’instruction sera sacrifiée.
Résultat : UN PROFESSEUR SUR QUATRE VEUT CHANGER DE MÉTIER, d’après un article paru dans le journal La Presse à Montréal le 11 février 2010.
"Chaque année, je me demande comment je vais finir l’année. On ne sait plus ce qu’est un élève normal, tellement on a d’élèves en difficulté" dit une enseignante.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, nous recommandons la lecture d’un article de Mohamed Dioury, enseignant à l’université du quebec, dont voici un extrait : 

Nous croyons que la dégradation de notre système d’éducation résulte fondamentalement de l’application d’une philosophie pédagogique, largement partagée par la plupart des intervenants. Elle est basée essentiellement sur deux idées:
 
– Tout d’abord une doctrine selon laquelle l’école n’a pas pour fonction essentielle la  transmission et l’apprentissage des savoirs. Elle doit surtout devenir un "lieu de vie", un espace pour "l’ouverture à l’autre et au monde", une occasion de "retour sur soi".

Dans ce contexte le critère de la compétence intellectuelle devient second et est, à la limite, évacué.  C’est ici qu’il faut aussi chercher l’origine de la banalisation voire de la suppression de l’échec scolaire. On pourra trouver dans différentes publications des justifications théoriques, pédagogiques, politiques et sociologiques de cette option.

– La second dogme de cette philosophie pédagogique, c’est l’idée que les résultats scolaires sont en relation directe avec les avantages économiques du milieu social d’origine. De ce point de vue, l’échec scolaire est attribuable principalement aux inégalités sociales. Il n’existe donc pas, selon ce dogme, d’inégalités de capacités, de dons, ni de différences qualitatives entre les dispositions des éléves.

Tout se passe donc comme si l’école est largemenent déterminée par des facteurs extérieurs à l’école.

Cette philosophie pédagogique est ancrée si fortement dans les esprits que toute tentative de remise en question est immédiatement perçue comme un retour au passé, voire un anachronisme réactionnaire. Lire l’article en intégralité

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