Un même professeur pour les élèves du CP au CE2.
… Créer un « maître des savoirs fondamentaux « 

 Cela éviterait les cas où un élève est exposé, dans des classes successives, à des pédagogies incompatibles.
Si le « maître des savoirs fondamentaux » était une spécialisation reconnue après une formation ou un perfectionnement dans les disciplines académiques et dans le métier, la mise en place de cette proposition se ferait progressivement en bon ordre.
Cette proposition n’a pas incidence sur le nombre d’enseignants.

 Généraliser le travail en petits groupes pour l’apprentissage des fondamentaux.
Les mêmes professeurs doivent suivre les enfants du CP au CE2 (bis)
Dédoubler les petites classes

 « Dédoubler » signifie « partager en deux parties égales », donc créer des classes de 10 à 12 élèves. Ce n’est pas ce qu’on appelle habituellement « petits groupes ».
Prise à la lettre, cette proposition suppose un doublement du nombre des instituteurs en CP CE1 CE2, soit environ 120.000 instituteurs supplémentaires. Est-ce vraiment ce que propose Arnaud Montebourg ?

Généraliser le dispositif « plus de maîtres que de classes »
Découper les classes en 2 ou 3 afin de consacrer davantage de temps aux élèves qui en ont le plus besoin.

« Découper » les classes en 2 ou 3 n’est pas la même idée que « plus de maîtres que de classes ».
Il y aurait actuellement entre 2 et 3.000 enseignants engagés dans  » plus de maîtres que de classes »
Les classes comportant des élèves nécessitant une aide spéciale sont, actuellement, très nombreuses.
Les partager en 2 ou 3 imposerait beaucoup de recrutements.
Arnaud Montebourg, comme plusieurs autres candidats à la présidentielle, ignore que l’adoption de la pédagogie explicite en GS et CP diminuerait très fortement le nombre d’élèves en difficulté.

Valoriser la pédagogie des projets collectifs
Imaginer des solutions coopératives, collaboratives.
Des projets collectifs au lieu des compétitions individuelles.

Arnaud Montebourg semble vouloir généraliser une pratique courante aujourd’hui dans le primaire constructiviste : le travail en plusieurs petits groupes dans la classe (voir la dictée négociée – on négocie aussi les questions de maths !).
Mais il en reste prudemment au stade des questions.

Les travaux collectifs ne doivent pas être exclus. Mais ils ne doivent certainement pas être généralisés et imposés aux enseignants les moins solides.

Réformer le système de notation
Imaginer d’autres systèmes.

Notre association propose de laisser les enseignants entièrement libres pour leurs évaluations de l’année.
Par contre, en fin d’année scolaire, des examens rigoureux, de conception nationale et d’exécution locale, sont absolument nécessaires pour informer correctement les enseignants, les élèves, les parents. Pour cela, leur conformité devrait être contrôlée et leurs résultats analysés par une Autorité indépendante de l’Education Nationale.

Un tuteur pour les élèves en difficulté
… retraités de l’éducation nationale sous l’autorité de leur professeur.

« Leur professeur » au singulier, semble indiquer que cette proposition ne s’applique qu’à l’école élémentaire. Pourtant, c’est au collège que l’utilité d’un tuteur indépendant bénévole se fait le plus sentir, du fait de la multiplicité des enseignants et de la diversité souhaitable des parcours scolaires.
Et le besoin ne se limite pas aux élèves en difficulté.
Le tuteur ne doit pas se consacrer à l’analyse de  l’enseignement reçu par l’élève, mais aux capacités et besoins de celui-ci. Il ne doit pas interférer avec les enseignants et ne doit pas être placé sous leur autorité.
Chaque tuteur doit suivre les élèves pendant plusieurs années.
Chaque tuteur peut avoir plusieurs pupilles, et cela ne l’occupe qu’à temps très partiel.
Le recrutement des tuteurs suppose une condition impérative : qu’ils bénéficient de la confiance d’un chef d’établissement autonome et responsable.

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