Repenser l’Ecole de la République
DONNER UN SENS À L’ÉGALITÉ, À LA LIBERTÉ ET À LA FRATERNITÉ, EN RÉHABILITANT L’AUTORITÉ, LA CONFIANCE ET L’ATTACHEMENT AU SAVOIR
1 Abandonner la réforme des rythmes scolaires de juillet 2013 et utiliser le temps ainsi dégagé pour l’aide personnalisée aux devoirs dans les zones où les difficultés s’accumulent.
Pour les élèves en fort retard (40%) l’aide aux devoirs n’a aucun sens car les devoirs sont trop difficiles pour eux. Ce qu’il faut, c’est repartir à zéro.foretard (40 %)
2 Assurer l’égalité républicaine de l’enseignement en maintenant les programmes nationaux, en apportant des moyens supplémentaires aux territoires défavorisés et en instaurant un moratoire sur les fermetures d’écoles en milieu rural.
Avant d’apporter les moyens supplémentaires, il faut interdire les pédagogies nocives
3 Préserver les spécificités et les obligations des établissements privés sous contrat, définies par la loi Debré de 1959 *
Il faut sortir les établissements privés sous contrat de la tutelle de l’Education nationale, et pour cela créer un système d’examens indépendants
4 Soumettre les établissements privés hors contrat à des inspections régulières pour vérifier la conformité des enseignements et des pratiques avec les principes de la République et pour éviter toute dérive potentiellement sectaire.
Les principes républicains ne sont pas respectés dans certaines écoles publiques. Le respect de la laïcité incombe à l’État, par sa police et sa justice, et non à l’Education nationale.
5 Faire du harcèlement scolaire une grande cause : exclure les élèves coupables de harcèlement et supprimer les allocations familiales de leurs parents.
Oui. D’une façon générale les élèves perturbateurs devraient être placés dans des établissements spécialisés, au lieu de pourrir toute les classes où ils passent.
6 Associer étroitement les enseignants expérimentés à l’élaboration des programmes et ne plus se fier aux pseudo-experts pédagogistes et technocrates.
Les programmes ne sont qu’un moyen d’atteindre des objectifs en termes de savoir. En France, ces objectifs n’ont jamais été définis
7 Mettre fin aux « expérimentations » hasardeuses qui ont lieu au détriment des élèves en contravention manifeste avec le principe d’égalité, et faire confiance aux professeurs qui doivent avoir la liberté de gérer leur classe *
Toute innovation implique un risque d’échec. Ce qu’il faut, c’est arrêter rapidement en cas d’échec, et diffuser les réussites. La bureaucratie est l’ennemie des vraies innovations
8 Instaurer le principe de la souveraineté du conseil de classe qui s’appliquera, en particulier, pour le passage au niveau supérieur de l’élève et pour la détermination de son orientation *.
Dans des établissements vraiment autonomes, avec un vrai chef d’établissement, l’existence des conseils de classe dépendra des conditions locales
9 Mieux personnels de l’éducation en redéployant un certain nombre de postes attribués à l’administration sur le terrain et en obligeant inspecteurs et formateurs à conserver des heures d’enseignement *
L’autonomie des établissements a pour corollaire la forte décroissance de la superstructure.
Il n’est pas évident que les inspecteurs doivent enseigner. Les bons entraîneurs ne sont pas meilleurs que les sportifs qu’ils entraînent.
10 Repenser l’affectation des enseignants afin que les débutants ne soient plus systématiquement placés dans les établissements les plus difficiles et que des enseignants expérimentés et volontaires épaulent ceux qui s’y trouvent *
Bien entendu. Il faut supprimer les règles actuelles d’affectation et de mutation, et les remplacer par le choix réciproque de l’enseignant et du chef d’un établissement autonome
11 Sanctuariser les établissements scolaires pour les prémunir de la menace terroriste et plus largement de toute forme de violence.
14 Apprendre les règles élémentaires de politesse et de civilité et confirmer le vouvoiement obligatoire des élèves envers les enseignants (de la sixième à la terminale) et des enseignants envers les lycéens par nécessité d’un respect mutuel.
Le respect du règlement intérieur incombe aux chefs d’établissement, supposés énergiques et pleinement responsables, donc dégagés des obligations bureaucratiques
15 Donner la possibilité à un établissement, en accord avec l’institution scolaire, de décider du port de l’uniforme dans le primaire et au collège, et d’interdire les téléphones portables dans les bâtiments.
Oui
16 Réintroduire l’apprentissage de la Marseillaise et des symboles de la République dans les écoles et les collèges : organiser une fois par an une cérémonie de lever du drapeau dans chaque établissement en présence de tous les personnels.
Au minimum
17 Conditionner le versement des allocations familiales à l’assiduité scolaire et sensibiliser les familles aux obligations de leur enfant en milieu scolaire lors d’une réunion ou entretien de rentrée à laquelle un représentant légal sera tenu d’assister
Oui
18 Verser l’allocation de rentrée scolaire (ARS) sous forme de bons d’achats proportionnés aux revenus des familles, de façon à ce que cette allocation serve réellement à l’achat des fournitures scolaires.
Exiger des factures visées par le chef d’établissement et remboursées par le Trésor public
19 Développer l’accès et la mobilité des personnes handicapées au sein des établissements et à leurs abords immédiats.
Oui
20 Assurer une meilleure prise en charge des élèves handicapés, en particulier par une vraie politique de recrutement et de formation des adjoints de vie scolaire.
Oui
DANS LE PRIMAIRE, DONNER LA PRIORITÉ AUX SAVOIRS FONDAMENTAUX, EN PARTICULIER À LA LANGUE FRANÇAISE
1 Se fixer comme objectif minimum que chaque élève maîtrise parfaitement la lecture, l’écriture d’un texte simple, les quatre opérations de base de l’arithmétique, l’Histoire en quittant l’enseignement primaire.
Il faut insister sur la pensée consciente, la compréhension du français, de la numération et du calcul
2 Abandonner le « socle commun de connaissances, de compétences et de culture » (loi Fillon de 2005, aggravée par la loi Peillon de 2013) et la logique des cycles qui mettent l’exigence au niveau le plus bas.
Abandonner les compétences. Pour Lire–Écrire, et d’autres, il devrait y avoir les couples CE1-CE2 et CM1-CM2 créés à l’origine, plus GS–CP (soit CP1- CP2)
3 Abandonner la réforme de la grammaire
Oui
4 Réviser l’ensemble des programmes et des manuels scolaires dans le sens d’une plus haute exigence.
Il faut pour cela formuler des objectifs de savoir. Par ailleurs, l’exigence à l’égard des élèves est un élément basique de la pédagogique. Tout cela suppose un énorme effort de perfectionnement de beaucoup d’instituteurs
5 Dédoubler systématiquement les classes dans les établissements sensibles, notamment en CP, afin de tenir un objectif de 15 élèves par classe.
Créer des groupes de niveaux dont les effectifs respectifs varieront selon les écoles
6 Augmenter le temps consacré au calcul et au français, et revenir au nombre d’heures de 1968
Oui. Augmenter le temps effectif de travail dans l’horaire officiel, en pratiquant une pédagogie explicite, progressive, structurée et répétitive (donc alphabétique pour la lecture)
7 Encourager l’apprentissage de la lecture par la méthode alpha-syllabique et l’usage du boulier pour se représenter mentalement les quantités tout en laissant une marge à l’enseignant au titre de la liberté pédagogique.
8 Redonner toute sa place à l’enseignement chronologique de l’histoire, principalement celui de la France, sous forme de récits, qui développent la mémoire, forgent le sentiment d’une appartenance nationale et font partager les valeurs clés de la République
Oui
9 Supprimer définitivement l’enseignement des langues et des cultures d’origine (ELCO) qui va à l’encontre de l’assimilation des enfants à la nation
Oui
10 Maintenir ou rétablir à tous les niveaux la notation chiffrée, meilleur moyen de mesurer les progrès accomplis et qui doit être présentée, aux plus jeunes, comme une incitation à fournir les efforts requis pour progresser, non comme une sanction.
Lire-Ecrire laisse l’instituteur libre de ses évaluations en cours d’année scolaire. Par contre, en fin d’année, un examen de conception nationale doit être basé sur la notation.
11 Restaurer la possibilité de redoubler une classe pour donner la chance aux enfants en difficulté d’acquérir ou de consolider les bases, notamment en CP
Oui pour le redoublement, mais pas dans une classe semblable. Voir : groupes de niveaux
12 Développer l’accompagnement personnalisé des élèves en difficulté.
Groupes de niveau
13 Mettre en place un bilan de acquis à la fin du primaire avec mise à niveau obligatoire pour les élèves qui ne maîtrisent pas encore le B.A.-BA de la lecture, de l’écriture, de l’Histoire de France et des quatre opérations de calcul *
Examen national en fin de CM2. Il faut absolument interdire l’entrée en sixième aux candidats ne maîtrisant pas le minimum pour lire, écouter, comprendre, noter par écrit etc.
Dans la situation actuelle, il faut rétablir des classes comme étaient les « classe de transition » à petit effectif avec un excellent instituteur.
Lorsque la pédagogie aura été réformée en GS, CP et CE1, de tels élèves seront moins nombreux
DANS LE SECONDAIRE, FAVORISER L’APPROFONDISSEMENT DES ACQUIS ET L’ÉLARGISSEMENT DES CONNAISSANCES POUR FORMER DES ADULTES ET DES CITOYENS ÉCLAIRÉS
1 Abroger immédiatement la réforme du collège de juillet 2013.
Oui
2 Supprimer les modules inutiles mis en place par les pédagogistes et dont les EPI (enseignements pratiques interdisciplinaires) constituent l’archétype *
Oui
3 Développer l’enseignement du latin et du grec dont les études montrent qu’ils sont des apports essentiels pour les enfants des milieux modestes.
Oui
4 Introduire dans les disciplines scientifiques un enseignement d’histoire des sciences et des techniques qui permettra aux élèves de mieux comprendre les découvertes et de s’approprier une culture scientifique, en valorisant l’activité rationnelle.
Oui
5 Redonner un sens au collège unique en permettant une vraie diversification des parcours
Oui
6 Revaloriser et développer l’enseignement technique et professionnel porteur de débouchés et en permettre l’accès dès la classe de 4e avec, en amont, une information détaillée et des stages d’observation et de pratique organisés hors du temps scolaire.
7 Restaurer les ponts entre enseignement professionnel et voie générale, entre les filières, entre les parcours. *
Lorsque la maternelle, l’école primaire, la sixième et la cinquième auront été réformées et que les élèves entrant en quatrième auront appris à lire et connaîtront les bases de la numération et du calcul – ce qui prendra plus de 10 ans – alors les élèves entrant en quatrième auront suffisamment étudié les fondamentaux pour que eux-mêmes, leurs parents et leurs enseignants connaissent leurs dispositions pour les études abstraites.
L’apprentissage à 14 ans pourra être généralisé. D’ici là, il doit être expérimenté dans les cas favorables.
8 Dédoubler les classes dans les établissements sensibles.
9 Rétablir l’aide personnalisée pour les élèves en difficulté.
Classes de niveau, et probablement davantage de bons enseignants.
10 Rétablir et développer les internats d’excellence et les bourses au mérite qui ont prouvé leur efficacité pour les élèves des milieux sociaux défavorisés. *
Oui, mais il faudra que les internats d’excellence ne recrutent que des élèves défavorisés, malgré la pression des parents avertis qui voudront y placer leurs enfants
11 Désengorger cette section S à laquelle une majorité de parents aspirent pour leurs enfants, et favoriser les élèves issus des filières idoines pour les études supérieures * tout en conservant des passerelles.
12 Créer au lycée un véritable enseignement de l’informatique dispensé par des professionnels comme le recommande l’Académie des sciences.
Oui
13 Garder au baccalauréat son caractère d’examen national et développer une vraie politique d’orientation des élèves en classe terminale afin de prévenir l’échec massif dans certains cursus universitaires.
Le lycée général et le baccalauréat général ne devraient pas recevoir plus de 40-50 % des élèves d’une classe d’âge
Les épreuves du Brevet devraient comporter un éventail de difficultés telles que par exemple la mention Bien donne accès au lycée général
14 Mettre en place une sécurité professionnelle par le biais d’un crédit d’études pour les élèves qui ont quitté tôt le circuit scolaire et qui souhaitent reprendre des études.
La première condition, c’est que les élèves qui abandonnent tôt la voie générale gardent le goût de l’étude, de façon à pouvoir les reprendre. Pour cette reprise, des bourses au mérite feront mieux qu’un crédit accordé à tous.
15 Créer un Service National pour l’Emploi (SNE) de 1 an pour les décrocheurs (jeunes entre 18 et 25 ans, sans diplôme) de l’éducation nationale, avec une proportion importante de formations professionnelles *
Tant que l’instruction obligatoire est à 16 ans, le SNE devrait être obligatoire de 16 eà 18 ans, donc que pour les mineurs. Au-delà, ce ne peut être que le volontariat.
Le SNE doit comporter une part importante de sports avec des entraîneurs très exigeants. Le SNE devrait être encadré par des militaires jeunes retraités.
MIEUX FORMER ET MIEUX REMUNÉRER LES ENSEIGNANTS
1 Repérer dès le départ les enfants de maternelle ayant besoins d’apprentissages supplémentaires et leur dispenser ces apprentissages.
Il s’agit, soit d’enfants provenant de crèches ne portant pas l’attention nécessaire au langage oral, soit d’enfants qui dans le milieu familial, n’ont pas appris à parler français
2 Réformer la structure et le contenu de la formation des enseignants en créant une licence pluridisciplinaire pour les professeurs des écoles, en réinstaurant les écoles normales pour le primaire et en reprenant le système des bourses *
Une licence pluridisciplinaire est particulièrement nécessaire aux instituteurs pour la maîtrise des disciplines académiques. Cela leur donnerait un titre académique, mieux qu’une école normale. Après la licence, ils recevraient une formation professionnelle classique
3 Revaloriser la part des contenus disciplinaires dans les concours de l’enseignement et faire systématiquement présider les jurys par des universitaires et non par des inspecteurs.
Oui, voir ci-dessus
4 Ouvrir des postes supplémentaires au concours dans les disciplines où les besoins seront nécessaires * avec un fort espoir de les pourvoir grâce au ciblage spécifique et, plus largement, à la revalorisation du beau métier d’enseignant.
Revalorisation : elle doit se faire au rythme de l’élévation du niveau des enseignants, donc par des primes au mérite. Cas particulier : prime spéciale et temporaire pour les mathématiciens, aspirés par l’informatique.
Dans l’administration, les primes sont aussi vieilles que le statut dit général
5 Remplacer le pédagogisme en cours dans les ESPE (Ecole Supérieure du Professorat et de l’Education) par la pédagogie classique et éprouvée.
Supprimer les ESPE et mettre au placard les inspirateurs des IUFM
6 Instaurer un compagnonnage entre tuteur et stagiaire avec service partagé et revaloriser la fonction de tuteur.
Laissons les créateurs de la future formation professionnelle tester diverses formules.
7 Obliger les inspecteurs à assurer eux-mêmes des enseignements en responsabilité devant les élèves pour mieux comprendre les difficultés du terrain *
Pas nécessairement.
8 Revaloriser le traitement des enseignants pour l’aligner sur celui des enseignants luxembourgeois et allemands (proposer 2 000 € en début de carrière).
Pas de saupoudrage – primes personnalisées
9 Maintenir les trois modes d’avancement (« ancienneté », « petit choix » et « grand choix ») en revalorisant la part de l’inspection pédagogique et l’implication dans la vie de l’établissement évaluée sur des critères objectifs.
L’avancement doit se faire au choix, accompagnant les mutations vers des postes de plus en plus qualifiés
10 Mettre en place des programmes de reconversion pour les enseignants qui souhaitent renoncer à l’enseignement.
Il faudra aussi reconvertir des enseignants inefficaces qui ne souhaitent pas quitter l’enseignement.