C’est le titre d’un excellent rapport de l’Académie des Sciences, datant de mai 2013. Très clair, bien écrit, agrémenté d’exemples simples, nous en recommandons la lecture. Ce rapport est téléchargeable ici.    

Informatique et numérique.  

Les auteurs prennent bien soin de distinguer l’informatique du « numérique », tarte à la crème du pouvoir.  

« Il y a quelque chose de faux dans la manière dont nous enseignons l’informatique, et encore plus, dans le fait que souvent nous ne l’enseignons pas ».  

« Offrir un ordinateur à chaque élève entrant au collège  ou équiper chaque salle de classe d’un tableau blanc interactif (…) n’est qu’une façon inefficace de se dédouaner d’un problème réel (…) »  

Cela rejoint la position que nous avons défendue à plusieurs reprises sur « l’éducation numérique ».  

La science informatique

L’informatique est la science du traitement de l’information. L’information ayant de multiples formes – dont l’écrit, le repérage des états de la matière etc. – l’informatique comporte à la fois une science autonome, avec ses propres concepts, et une technique : ordinateurs, stockage de données numérisées, capteurs traduisant le réel en données numériques, actionneurs transformant des ordres numérisés en actions physiques.  

En simplifiant fortement, on peut prendre la programmation comme représentative de l’informatique. La programmation suppose la conception préalable d’algorithmes traduisant des cheminements, et l’écriture de programmes à l’aide de divers langages spécialisés. On pourrait aussi considérer le traitement de l’information comme une branche des mathématiques appliquées.  

L’enseignement de l’informatique

Les auteurs du rapport prônent « l’alphabétisation numérique pour tous » comme en somme un élément fondamental de la culture de l’honnête homme du XXIème siècle. La compréhension des concepts fondamentaux, assortie d’un minimum de pratique, devrait être un acquis commun, celui des « façons de penser nouvelles » et aussi le point de départ de la formation des futurs spécialistes et savants ; de même l’alphabétisation (en français) est la base de notre culture ; elle est aussi nécessaire aux futurs écrivains.    

« Une initiation à la programmation est un point de passage obligé d’activité créatrice, donc d’autonomie ». Cette réflexion s’applique, pour les auteurs, dès le collège.

L’enseignement primaire, y compris en maternelle, devrait se fonder sur des exemples concrets, utilisant des ordinateurs ou de petits automates en  mode « branché » (sur un ordinateur), comme en mode « débranché ».  

Le rapport expose aussi les idées des auteurs sur la formation des enseignants.

 
 
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