Création d’un service public du soutien scolaire
Ecoles et collèges doivent permettre l’aide aux devoirs.
Service inclus dans le temps scolaire, et assuré par des enseignants dont la rémunération sera augmentée en conséquence.

Benoît Hamon ne dit pas si ce service doit être assuré par chaque professeur pour les devoirs qu’il demande. Ce serait difficile à organiser.
Sinon, dans l’état actuel des choses, les professeurs en charge se heurteront aux mêmes problèmes que les bénévoles : devoirs totalement inadaptés aux élèves en difficulté ; si l’on persiste à les aider, temps perdu ; si on essaie de combler les lacunes, temps démesuré.

Création d’un service public de la petite enfance.
Garde d’enfants en horaires décalés, notamment pour les mères isolées.

S’agit-il de créer une allocation pour certains parents ? ou bien d’installer ce service dans les maternelles?

Développer la mixité sociale à l’école
Rebâtir une carte scolaire pour mettre fin aux ghettos scolaires.
Aussi, au sein des établissements, en jouant à la fois sur l’affectation et la constitution des classes.

On imagine les dizaines de pages de normes et de circulaires essayant de prendre en considération tous les cas possibles, et les tonnes de papiers nécessaires pour que les établissements justifient l’application – ou la non-application – des consignes.

 Recrutement de 40 000 enseignants
20 000 dans le primaire pour limiter le nombre d’élèves par classe
15 000 pour la formation continue
3000 pour la scolarité obligatoire dès 3 ans et même 2 ans dans les REP.

L’Education Nationale, déjà incapable de faire respecter l’obligation scolaire dans les collèges, va donc hériter, sur le papier, d’une nouvelle obligation.
Actuellement, un reste de sagesse ancienne fait qu’on n’envisage pas la présence continue des petits-enfants dans les maternelles. Les parents sont juges.
Persuader, progressivement, les parents d’inscrire leurs enfants en maternelle devrait être une action locale, par une coordination spontanée et non  imposée entre les directrices de maternelle, les services municipaux, les médecins de la PMI, les assistantes sociales.
On ne sait pas ce que signifient les 15 000 postes affectés à la formation continue.

 Amélioration des conditions de travail des enseignants
… salaires, première affectation, gestion des carrières, amélioration de la formation continue.

Vaste programme, des années de travail pour le futur ministre et ses successeurs.

Association des enseignants à la prise de décision par un management horizontal (? ?)
Renforcer le rôle de la médecine du travail pour agir contre la souffrance au travail.

Ainsi la souffrance des enseignants est inscrite au programme et, comme la lutte contre l’illettrisme, elle peut s’installer durablement dans le paysage. Benoît Hamon ne semble pas penser que cette souffrance au travail découle directement des modes de fonctionnement de l’Education Nationale.Après l’admission en première année de licence de tous les titulaires d’un baccalauréat dévalué, imposer cette nouvelle charge à l’université relève de la confusion des genres.

Grand plan de formation continue des enseignants;
Selon l’ancienneté et les besoins exprimés par les enseignants, chacun bénéficiera tous les ans de 3, 5 ou 10 jours de formation.

Il serait étonnant que cette disposition résulte d’une analyse des besoins réels, exprimés ou non, par les enseignants.
Benoît Hamon peut compter sur les syndicats pour peaufiner les règles d’attribution des 3, 5 ou 10 jours de formation.

Reconnaissance de l’engagement des jeunes
…rencontrer des entrepreneurs sociaux, des dirigeants ou bénévoles associatifs
.
Pourquoi pas si cela se passe hors du temps scolaire, et si les intervenants sont choisis par des chefs d’établissement vraiment autonomes.
Très dangereux si les intervenants sont agréés, puis imposés par le ministère – voir la théorie du genre.

Validation du premier semestre à l’université avec l’expérience d’un service civique ou d’une expérience longue du bénévolat, afin qu’ils puissent améliorer leur CV.

Sans ignorer les difficultés de mise en œuvre, nous comprenons l’obligation d’un service civique à 18 ans,  notamment pour favoriser une mixité basée sur l’expérience humaine, mais en dehors du temps scolaire.
Après l’admission en première année de licence de tous les titulaires d’un baccalauréat dévalué, imposer cette nouvelle charge à l’université relève de la confusion des genres.

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